Afrique: À l'ONU, le président sud-africain Cyril Ramaphosa appelle à la fin de «l'apartheid à Gaza»

Matamela Cyril Ramaphosa, Présidente de la République sud-africaine, lors de la soixante-dix-huitième session de l'Assemblée générale des Nations Unies

L'Assemblée générale des Nations Unies se tient actuellement à New-York. Les prises de parole des chefs d'États ou leurs représentants se succèdent. Mardi 24 septembre, le présent sud-africain, Cyril Ramaphosa, est revenu sur l'action de l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ) à l'encontre d'Israël. L'Afrique du Sud estime que le pays viole la Convention des Nations Unies sur le génocide.

Cyril Ramaphosa, le président sud-africain, est revenu sur la saisine par son pays de la Cour internationale de justice en décembre 2023. Son pays est en effet en pointe dans la dénonciation des actions de l'armée israélienne à Gaza. L'Afrique du Sud accuse Israël de « génocide » à Gaza.

La décision sur cette question peut prendre des années et l'Afrique du Sud a réclamé plusieurs fois à la CIJ d'ordonner des mesures conservatoires à Israël, face à la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza.

À New York, Cyril Ramaphosa, a une nouvelle fois pointé du doigt la responsabilité internationale face aux souffrances de Palestiniens à Gaza : « À l'aide des moyens que possèdent les Nations unies, nous devons mettre fin aux souffrances que subissent les Palestiniens. Nous devons appliquer les principes de la Charte de l'ONU et les lois internationales qui ne peuvent pas être appliquées de manière sélective. Aucun État n'est moins égal qu'un autre. Atteindre et maintenir la paix demande une volonté collective de l'ensemble des pays rassemblés ici ».

Cyril Ramaphosa plaide pour une réforme du Conseil de sécurité de l'ONU

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Le président sud-africain en a profité pour marteler que ce dossier montrait combien la réforme du Conseil de sécurité onusien est primordiale : « Cela demande aussi, que le Conseil de sécurité de l'ONU soit plus représentatif et inclusif. Depuis 78 ans et sa création, sa structure n'a quasiment pas changé. L'Afrique et ses 1,4 milliard habitants restent exclus des décisions stratégiques. Cela ne peut pas continuer. Le Conseil de sécurité n'a pas rempli sa mission de maintenir la paix et la sécurité internationale, il doit donc, en tant qu'organisme, être réformé ».

« Nous, Sud-Africains, savons à quoi ressemble l'apartheid [et] nous ne resterons pas silencieux à regarder l'apartheid se perpétrer contre d'autres », a tenu à rappeler le président Ramaphosa, devant les 193 États membres de l'ONU.

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