Comores: La mort en détention de l'agresseur présumé du président continue de poser question

Mardi 25 septembre, un communiqué du parquet de Moroni a indiqué qu'aucune trace de violence n'a été relevée sur le corps d'Ahmed Abdou, alias « Fanou », décédé dans sa cellule dans la nuit du 13 au 14 septembre, écartant ainsi la possibilité d'une enquête complémentaire.

Selon le communiqué du parquet, le certificat médico-légal délivré par le docteur Naoufal Boina, médecin du service de santé militaire, est sans équivoque. Il confirme l'absence de blessures par arme à feu ou par arme contondante sur le corps d'Ahmed Abdou, décédé dans sa cellule dans la nuit du 13 au 14 septembre, peu après l'attaque au couteau ayant visé le président Azali Assoumani. Fort de ce rapport, le parquet estime en conséquence qu'il n'y a « pas d'opportunité de poursuivre l'enquête ».

La mort en détention d'Ahmed Abdou, jeune militaire, jusqu'alors décrit comme en bonne santé, suscite de vives interrogations. Le parti Ushe, une nouvelle formation politique, dénonce l'absence d'autopsie, et s'interroge sur l'impartialité du médecin militaire. Ushe réclame ainsi une enquête indépendante, soulignant la nécessité d'une réforme des pratiques des forces de l'ordre dans le pays.

De son côté, le parti Orange a également réagi. Il estime que le communiqué du parquet est insuffisant et demande que Transparency International soit saisie pour faire la lumière sur cette affaire. Orange appelle également à l'organisation de rassemblements par les partis politiques et la société civile pour exiger justice, tout en condamnant l'agression sans précédent d'un responsable politique aux Comores.

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