Congo-Kinshasa: Félix Tshisekedi attendu du haut de la tribune aujourd'hui à New York - Le pays face à un double challenge à l'ONU - Des acteurs sociaux et politiques congolais en mal de positionnement se dressent en obstacles !

Après sa politique d'ouverture diplomatique qui a porté des fruits lors de son premier mandat du fait que, notamment, les grandes capitales du monde ont ouvert leurs portes à Kinshasa, le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo continue son petit bonhomme de chemin.

Il entend positionner, après avoir laissé ses empreintes à l'organisation continentale, voire à nombre d'organisations sous régionales, la RDC sur l'échiquier international. Cela en faisant d'elle à la fois membre du Conseil des droits de l'homme et membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, une posture, on s'en doute, qui porterait haut la voix du Congo en rapport avec la guerre qui lui est imposée injustement par ses voisins, dont le Rwanda, depuis trente ans, drainant ainsi des dizaines de millions

de morts et de déplacés de guerre contraints à une misère indicible.

C'est le double challenge de la RDC pour lequel le N°1 congolais déblaie le terrain à la 79ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies dont le débat général a lieu du 22 au 29 septembre. Cependant, certains acteurs politiques et sociaux congolais veulent se dresser en obstacles pour faire échec aux ambitions du Congo.

Arrivé à New York dimanche 22 septembre, le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo prend la parole ce mercredi 25 septembre à la tribune de la 79ème session de l'Assemblée générale des Nations unies, dont le débat général s'étend jusqu'au 29 septembre prochain.

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Thème retenue pour cette année : « Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures ». Cette messe du Palais de verre est un rendez-vous international d'importance capitale pour la diplomatie congolaise.

Elle a lieu dans un contexte international marqué par des discussions sur la réforme du Conseil de sécurité, la guerre en Ukraine et des tensions dans plusieurs régions du monde, notamment au Moyen-Orient avec le conflit israélo-palestinien qui déborde sur le Liban, le conflit soudanais, et dans les Grands Lacs africains avec la guerre injuste imposée à la RDC par ses voisins depuis 30 ans avec son cortège de millions de morts et de déplacés internes condamnés à une crise humanitaire exécrable.

En effet, le discours du président Félix Tshisekedi devant la communauté internationale réunie à New York aura comme axe central la sécurité. Il va marteler sur les agressions répétées que subit la RDC de la part du Rwanda depuis trois décennies devant le monde timoré, dont les dénonciations des violations du droit international ne sont pas suivies des sanctions effectives. Encore une fois, il en appellera à un soutien international beaucoup plus accru, et non à des demi-mesures, afin de restaurer la stabilité dans la partie orientale du Congo, en proie à des conflits armés.

Face à la transition énergétique due au réchauffement climatique, le président Tshisekedi ne manquera pas d'offrir au monde la RDC comme pays solution au vu de ses énormes ressources naturelles en termes de minerais critiques et stratégiques. La RDC s'inscrit aussi dans le cadre de la transition numérique, à raison de ses ressources importantes en minerais des 3T, dont principalement le coltan dont il regorge 60 à 80 % des réserves mondiales.

Le séjour newyorkais du président congolais n'est pas de tout repos. A travers des rencontres bilatérales et des séances de travail avec d'autres personnalités de premier rang, l'occasion lui ainsi offerte de renforcer, sur fond des efforts de modernisation et d'attractivité du pays pour des investissements étrangers, les relations diplomatiques avec des partenaires internationaux et de nouer de nouveaux accords en faveur du développement économique et social de la RDC.

Le double challenge La RDC est engagée dans un double challenge sur l'échiquier international. Elle ambitionne d'être à la fois membre du Conseil des droits de l'homme et membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU. L'actuelle session de l'Assemblée générale de l'ONU est une occasion ou jamais pour la RDC, à travers son premier responsable, de faire tourner à plein régime la Task force chargée de la stratégie de plaidoyer et de lobbying auprès des autres États membres de l'ONU pour les gagner à sa cause. Somme toute légitimes, les ambitions de la RDC de se porter candidate au Conseil des droits de l'homme et au Conseil de sécurité de l'ONU avaient été annoncées par la ministre des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner.

C'était au cours du Conseil des ministres présidé le vendredi 9 août dernier par le président Félix Tshisekedi. Déterminé à saisir l'opportunité que lui offriront les élections prévues en 2024 et en 2025 à ces deux instances, le pays pense ainsi retrouver une place de choix au sein des instances décisionnelles internationales. Pour mémoire, les deux candidatures de la RDC avaient été endossées par l'Union africaine au cours de la 4e session ordinaire du Conseil exécutif tenu les 14 et 15 février 2024 à Addis Abeba.

En ce qui concerne le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, il convient de noter que la RDC, l'Angola, le Sénégal et le Nigeria figurent sur la liste fermée en vue de pourvoir aux quatre postes réservés au groupe africain au sein dudit Conseil, ce qui garantit pratiquement un siège à chacun. Cependant, dans la mesure où la majorité des suffrages exprimés est nécessaire pour être élu, le Congo pourrait se voir refuser un siège si la moitié des États membres participant au vote s'abstiennent de voter en sa faveur. C'est la raison pour laquelle la RDC s'est dotée d'une Task force sus indiquée.

La cheffe de la diplomatie congolaise avait en son temps détaillé le plan stratégique de campagne, les activités clés, incluant le lancement officiel, les tournées internationales, ainsi que les engagements diplomatiques jusqu'à la tenue des élections.

Il sied donc ici de fustiger certaines voix à l'interne émanant de certaines ONG de défense et de la protection des droits de l'homme et de certains acteurs politiques en mal de positionnement qui veulent se dresser en obstacles sur le chemin du pays. Cela en faisant des déclarations fracassantes sur le dossier des droits de l'homme en RDC qui est un cheminement truffé de hauts et de bas et en se livrant en spectacles pour organiser des manifestations afin de vouloir prendre à leur piège les autorités et les services de sécurité. Pourtant, ils n'ont le moindre scrupule pour dénoncer le drame que connaît le pays depuis trente ans, ni dénoncer ceux qui en sont à la base.

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