Des militants de l'opposition et de mouvements citoyens ont réclamé devant le ministère de la Justice congolais la libération des détenus politiques.
En République démocratique du Congo, des militants de l'opposition et de mouvements citoyens ont manifesté ce mercredi (25.09) à Kinshasa devant le ministère de la Justice.
Plusieurs dizaines de manifestants ainsi ont transmis à Constant Mutamba, ministre de la Justice, un document qui résume leurs demandes.
Issus de différents partis politiques et mouvements citoyens, ils sont venus dénoncer les arrestations arbitraires et exiger la libération des prisonniers politiques et des activistes des droits de l'Homme détenus.
Parmi eux se trouvent les opposants Jean-Marc Kabund, Mike Mukebay et Seth Kikuni, ainsi que des défenseurs des droits humains comme Jack Sinzahera.
Interpellations qualifiées d'arbitraires
Alain Mulumba, militant du mouvement citoyen Filimbi, explique que "nous sommes là pour dénoncer l'injustice, pour que les autorités n'oublient pas que nous sommes dans un pays démocratique et que la Constitution nous garantit le droit de parler, le droit de dénoncer tout ce qui est injustice. Nous espérons que les autorités vont entendre notre voix afin que les défenseurs des droits de l'Homme soient libérés sans condition".
Les manifestants ont rappelé l'interpellation récente, qu'ils qualifient d'arbitraire, de l'ancien candidat à l'élection présidentielle, Seth Kikuni, détenu depuis plusieurs semaines par l'Agence nationale des renseignements et dont ils exigent la libération, comme le précise leur mémorandum, lu par Ados Ndombasi, ancien député national : "Nous sommes aussi venus demander la libération immédiate de nos compatriotes Jean-Marc Kabund, Mike Mukebay, mais aussi Daniel Safu. Mais nous venons aussi plaider pour tous les activistes des droits de l'Homme et des mouvements citoyens. Nous réclamons aussi justice pour l'honorable Chérubin Okende qui a été tué injustement."
"Je vous ai écoutés"
Constant Mutamba, ministre congolais de la Justice, a assuré avoir "écouté" les manifestants. Selon lui, "l'Etat de droit c'est l'Etat qui donne la possibilité à tous les citoyens de se manifester et manifester leurs inquiétudes. Je viens de recevoir votre mémo. Nous allons l'étudier et nous reviendrons vers vous."
Cette initiative intervient alors que la RDC doit présenter sa candidature au Conseil des Nations unies pour les droits de l'Homme.