La saturation de la décharge d'Andralanitra est constatée depuis quelques années, avec son lot de désagréments pour les populations riveraines non sans risque sur leur santé en raison des émanations olfactives et la pollution.
On s'achemine vers la fermeture de la décharge d'Andralanitra, après plusieurs décennies d'exploitation, à raison d'au moins plusieurs centaines de tonnes, voire jusqu'à 1500 tonnes de déchets, déposées quotidiennement sur le site. Celui-ci arrive désormais à un stade de saturation. Sa fermeture est envisagée mais il faut entreprendre des mesures alternatives.
La fermeture de la décharge d'Andralanitra amènerait à l'identification d'un nouveau site pour abriter une nouvelle décharge publique, avec le risque de reproduire le schéma d'Andralanitra et ses inconvénients, à moins qu'il ne s'agisse d'une unité de transformation des déchets qui ne contraint pas à l'étalement des déchets à l'air libre pendant de longs moments. Dans tous les cas, une telle perspective nécessite un budget conséquent, voire colossal.
Un projet de valorisation des déchets a déjà été lancé, avec la mise en place d'une unité de production de biogaz à Andralanitra, et l'alternative de transformation des résidus non transformables en biogaz, en compost. Autrement dit, faire d'une pierre deux coups. Dans ce projet, sont engagés plusieurs acteurs étatiques et le secteur privé. On citera Apis Solutions en charge de la construction à Andralanitra, d'une unité de traitement et de valorisation des déchets solides, estimée à 60 millions d'euros, voire davantage. Celle-ci est prévue d'être opérationnelle en juillet 2025. Une grande première à Madagascar.
Prévue de traiter plusieurs dizaines de tonnes de déchets par jour, à transformer en biogaz épuré, cette unité de méthanisation constitue une solution durable pour la valorisation des déchets et une opportunité à saisir pour les industriels qui envisagent d'utiliser le biométhane pour leurs propres activités. Plusieurs autres unités de traitement des déchets sont projetées à Antananarivo.