Madagascar entame actuellement la production à grande échelle de sorgho afin de contribuer à l'autosuffisance alimentaire.
Comparé aux autres cultures céréalières telles que le maïs, le riz et le blé, le sorgho a été confirmé comme étant une culture résiliente aux conditions climatiques dans le sud de la Grande île, pour ne citer que la sécheresse et le phénomène « Tiomena ». Ce dernier est formé d'un vent violent transportant de la poussière et du sable sur son passage.
Pour développer la culture à grande échelle de cette céréale, un centre d'essai de production de semence de sorgho est mis en place dans la commune rurale d'Ankililaoky, région Atsimo Andrefana. Le ministère en charge de l'Agriculture et de l'Élevage promeut le développement de cette filière porteuse au niveau des paysans afin d'améliorer leurs conditions de vie. Il a ainsi mis en oeuvre une stratégie de diffusion des techniques de production et des bonnes pratiques agricoles auprès de ces paysans.
Plus résistantes
Le centre national de recherche appliquée au développement rural FOFIFA, quant à lui, se charge de la communication de ses résultats de recherche en vue d'assurer une meilleure diffusion des connaissances et des innovations sur la filière. Il est à noter que plusieurs variétés de sorgho ont fait l'objet de l'expérimentation dans la partie Sud de Madagascar. Les variétés « botra », « miaritse » et « rasta » sont prouvées plus résistantes à la forte chaleur et à la sécheresse.
La dernière variété est également moins attaquée par les insectes. Il faut savoir que le sorgho est une céréale complète. Composé de protéines, de fibres, de lipides et de glucides, ce produit est en même temps riche en fer, potassium, phosphore, vitamines B1 et B3. En outre, c'est une source d'alimentation pour les bétails. Le Programme alimentaire mondial (PAM) collabore avec la société LFL et les producteurs locaux pour développer le marché du sorgho dans le pays, a-t-on conclu.