Renforcer la résilience climatique - Un atelier organisé à Abidjan traite des lacunes en matière de données météorologiques en Afrique

20 Septembre 2024
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African Development Bank (Abidjan)
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Un atelier de trois jours coorganisé par la Banque africaine de développement et le Mécanisme de financement des observations systématiques (SOFF), mettant l'accent sur les lacunes des infrastructures des réseaux d'observation météorologique de base et sur le renforcement de la résilience climatique en Afrique, s'est achevé le 13 septembre 2024.

L'événement, qui s'est tenu à l'hôtel Azalaï d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, a réuni plus d'une centaine de participants représentant des fonds climatiques, des entités des Nations unies et des institutions gouvernementales. Les discussions ont porté sur les partenariats entre le Guichet d'action climatique de la Banque africaine de développement et l'Organisation météorologique mondiale (OMM) pour faire progresser l'adaptation au climat et la mise en oeuvre universelle de l'initiative « Alertes précoces pour tous » d'ici à 2027.

L'atelier comprenait des sessions sur le Guichet d'action climatique (CAW de son acronyme en anglais), en particulier le sous-guichet Adaptation, qui représente 75 % (321,75 millions de dollars) du portefeuille total (429,75 millions de dollars) du Guichet. Cela s'inscrit dans la droite ligne du mandat du SOFF, qui est de promouvoir l'adaptation des pays au changement climatique. Des présentations ont mis en lumière divers projets soutenus par le Guichet et leur intégration dans les initiatives du SOFF.

Alors que l'Afrique est confrontée à des impacts climatiques sévères tels que la hausse des températures et les sécheresses prolongées, la nécessité de disposer de données climatiques fiables est devenue cruciale. De nombreuses régions souffrent d'une disponibilité limitée des données, ce qui entrave l'efficacité de l'action climatique.

Le coordinateur du Fonds spécial ClimDev et du Guichet d'action climatique, James Kinyangi, représentant Anthony Nyong, directeur du Climat et de la Croissance verte à la Banque africaine de développement, a souligné le besoin urgent de stratégies d'adaptation fondées sur des données. « L'Afrique est confrontée à une crise climatique aiguë. Nous devons investir de toute urgence dans les systèmes d'information climatique et accélérer l'initiative Alertes précoces pour tous », a déclaré M. Kinyangi, réaffirmant l'engagement de la Banque à doubler le financement climatique pour le porter à 25 milliards de dollars d'ici à 2025.

Pour Markus Repnik, directeur du secrétariat du SOFF, « les données météorologiques et climatiques sont essentielles à l'action climatique. De meilleures données conduisent à de meilleures décisions, et nous sommes heureux de nous associer à la Banque africaine de développement pour une action à plus grande échelle. »

Carol Flore-Smereczniak, représentante résidente du PNUD en Côte d'Ivoire, a souligné que cet atelier représentait « une occasion unique de discuter des systèmes d'alerte précoce pour les catastrophes liées au climat et des mécanismes de réponse dans un contexte de hausse des événements météorologiques extrêmes. »

« Il est essentiel d'investir dans les données pour stimuler l'action contre le changement climatique », a affirmé, pour sa part, Daouda Konate, premier vice-président de l'OMM.

Les participants ont examiné les progrès accomplis pour combler les lacunes en matière de données météorologiques et pour cofinancer des investissements supplémentaires afin d'améliorer les services météorologiques et d'alerte précoce.

Les participants ont pris part à des sessions techniques et à des discussions visant à favoriser la coordination, à identifier les défis et à explorer les possibilités d'amélioration de la collecte des données météorologiques et climatiques et des systèmes d'alerte précoce (EWS de son acronyme en anglais), en particulier dans les pays où les déficits sont les plus importants.

« Les données sont un bien public ; les relier aux projets climatiques est crucial pour bâtir des communautés résilientes », a déclaré Andreia Fausto du bureau du Programme alimentaire mondial (PAM) en Somalie.

« Cette réunion a offert une perspective plus large sur la collaboration et la compréhension du contexte régional », a reconnu Giora Gershtein du service météorologique autrichien. « Ces trois jours nous ont donné une vision pour l'avenir. »

L'atelier s'est conclu par des recommandations concrètes pour étendre les systèmes d'alerte précoce et renforcer la capacité de résilience climatique des pays africains en vue d'améliorer les systèmes d'alerte précoce sur l'ensemble du continent d'ici à 2027.

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