Dakar — La Coordination des syndicats des opérateurs des télécommunications a appelé, mercredi, l'Etat à tenir des assises nationales sur la question du numérique, lesquelles devront servir d"'occasion pour définir une stratégie du développement du secteur".
"Ces assises qui rassembleront l'Etat, travailleurs, secteur privé, experts et universitaires permettront de définir une vision nationale et une stratégie de développement du numérique inclusive."
Telle est en effet la conviction de la secrétaire générale du Syndicat des travailleurs des télécommunications et des postes, section Société nationale des télécommunications (Sonatel), Rose Marie Baloucoune.
Elle prenait part à une conférence de presse de la Coordination des syndicats des opérateurs des télécommunications.
"La tenue d'assises servira de dialogue pour les travailleurs", a dit Mme Baloucoune. Elle estime que "la souveraineté numérique, la digitalisation de notre économie ne se feront et ne pourront se faire sans les travailleurs".
Selon la syndicaliste, les nouvelles autorités laissent espérer qu'en Afrique, "le Sénégal aura plus d'ambitions de puissance et de souveraineté dans le domaine du numérique".
Toutefois, "depuis des mois, les travailleurs du secteur des télécommunications attendent qu'elles [les nouvelles autorités] mettent le pied à l'étrier pour trouver des solutions au développement du secteur des télécommunications et du numérique au Sénégal", a-t-elle fait remarquer.
Parmi les doléances figure "l'élaboration d'un plan stratégique national de capacitation des ressources humaines pour la préservation des emplois et l'employabilité des jeunes diplômés face aux mutations engendrées par les technologies telles que l'intelligence artificielle", signale Rose Marie Baloucoune.
La Coordination des syndicats des opérateurs des télécommunications souhaite également "la création d'un bureau national chargé du numérique sous l'autorité du Premier ministre, en remplacement du Conseil national du numérique".
Les syndicalistes préconisent de même "la reconfiguration de l'actionnariat au niveau des opérateurs par l'entrée de l'Etat et des travailleurs dans leur capital".