Les pertes de la Ferme de Laniera, une société de production de yaourt, se chiffreraient à près d'un million d'ariary en moins de 24 heures, après une longue coupure de courant à Ambatolampy Tsimahafotsy, au début de cette semaine. « Nous avons jeté 250 litres de lait après 20 heures de coupure. Nous utilisons un groupe électrogène, mais il ne couvre pas tous nos appareils, dont l'espace de stockage du lait. Nous avons consommé 15 litres de gasoil pour faire tourner le groupe, ainsi que de l'essence pour la machine à traire », raconte Mialy Rakotondralambo, assistante administrative auprès de l'entreprise Madagascar Agri Business, hier.
Le délestage génère des pertes importantes pour les entreprises. Pour continuer à fonctionner, certaines ont recours au groupe électrogène. D'autres ont décidé de suspendre certaines de leurs activités en attendant la reprise normale de l'approvisionnement en électricité.
La Jirama affirme une intensification du délestage par rapport à il y a quelques jours. Sa durée serait passée de deux à quatre heures par jour, dont deux heures le matin et deux heures l'après-midi, au niveau de « certains quartiers » dans le réseau interconnecté d'Antananarivo. La production de la centrale hydroélectrique diminue avec la baisse du débit d'eau. La Jirama est à court de solutions pour alléger le délestage en ce moment. Une opération de pluie provoquée a été organisée mardi, mais le résultat est très peu satisfaisant.
« Les conditions n'étaient pas favorables », indique une source. La Jirama tente d'exploiter au maximum les centrales thermiques, mais « celles-ci rencontrent des problèmes techniques, notamment de surchauffe, surtout durant la journée, ce qui contribue également aux interruptions fréquentes sur le Ria », selon Manda Ny Aina Nomena, directeur général adjoint chargé de la production électrique.