Le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a présidé, mercredi 25 septembre 2024, le Conseil des ministres qui a examiné plusieurs rapports et pris d'importantes décisions pour la bonne marche de la Nation, selon le ministre d'Etat, Porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo.
Au titre du ministère de l'Economie et des Finances, le Conseil des ministres a adopté deux décrets. Le premier décret est relatif à l'institution d'une cession légale au Burkina Faso et le second à la création d'une société de réassurance. Le Burkina Faso occupe la 4e place au niveau de la Conférence interafricaine des marchés d'assurance qui compte 14 pays. En dépit de cette position, notre pays n'a pas de société de réassurance.
« En concertation avec les sociétés d'assurance présentes au Burkina Faso, il a été décidé de la création d'une société de réassurances », a expliqué le ministre de l'Economie et des Finances, Aboubakar Nacanabo. « C'est une société d'économie mixte avec 51% des parts détenues par l'Etat et 49% par l'ensemble des sociétés d'assurances implantées au Burkina Faso », a-t-il souligné.
Selon le ministre Nacanabo, cette société va permettre de limiter la sortie des devises liées aux paiements des primes cédées en réassurance ; elle permettra également au marché d'assurance de s'organiser afin de mieux faire face aux besoins de la clientèle. La société de réassurance sera opérationnelle en 2025. Cependant, pour qu'une société de réassurance puisse fonctionner et être viable, il faut prévoir une cession légale. C'est l'objet du premier décret adopté par le Conseil des ministres au titre du ministère en charge des Finances, qui va permettre à l'Etat de mieux surveiller le marché des assurances.
Pour le compte du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, le Conseil a adopté un projet de loi portant organisation du cinéma, de l'audiovisuel et de l'image animée au Burkina Faso. L'adoption de ce projet de loi est consécutive à un certain nombre d'insuffisances constatées dans la loi en vigueur.
Au nombre des insuffisances, il y a entre autres, le manque de clarification dans l'organisation administrative, l'insuffisance d'encadrement dans les salles et espaces de diffusion cinématographique, l'absence de régulation des nouvelles formes d'exploitation numérique des films, la non-prise en compte des métiers de l'image animée, l'insuffisance de mesures de protection du patrimoine cinématographique et audiovisuel du Burkina Faso et l'absence de sanctions coercitives.
Un projet est en phase avec les défis
Selon le ministre d'Etat en charge de la culture, le projet de loi adopté en Conseil des ministres comporte un certain nombre d'innovations majeures dont l'objectif est de réorganiser et surtout de créer de meilleures conditions d'exercice dans tout l'écosystème du cinéma et de l'image animée. Au titre de ces innovations, on passe d'une loi d'orientation à une loi d'organisation.
Il y a également, entre autres, la prise en compte de l'image animée, la définition du rôle des acteurs du privé et du public, la définition des conditions d'exercice des professions, des branches de l'industrie du cinéma, de l'audiovisuel et de l'image animée, la mise en place de mesures de sauvegarde, de protection et de conservation des oeuvres cinématographiques et de l'audiovisuel, la mise en place de mécanismes de financement spécifiques pour le secteur, l'institution des sanctions administratives et pénales.
« C'est un projet qui est en phase avec les défis du moment, l'objectif étant de faire du secteur du cinéma, un secteur créateur de richesses et surtout d'emplois décents au Burkina Faso et au-delà de faire du cinéma (...) un levier important d'éducation, de sensibilisation qui porte aussi les valeurs du Burkina Faso », a soutenu le ministre d'Etat, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo.