Sénégal: Le président Faye prône l'avènement d'une gouvernance mondiale basée sur la solidarité et la coopération

Dakar — Le chef de l'Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye à souligné mercredi à New York l'urgence d'en finir avec une gouvernance mondiale reproduisant les inégalités et de bâtir un "nouveau contrat global" fondé sur la solidarité et la coopération.

"Nous ne pouvons plus accepter que les mécanismes de gouvernance mondiale continuent de reproduire les inégalités. Il est temps de rompre avec la logique du chacun pour soi et de bâtir un nouveau contrat social global, fondé sur la solidarité et la coopération", a défendu le président Faye lors de son adresse aux Nations unies.

Il a expliqué que ce nouveau contrat auquel il appelle, devait inclure des réformes majeures visant à s'attaquer aux défis politiques, et économiques et environnementaux.

"'Il est impératif de sauvegarder et de renforcer le multilatéralisme comme cadre unique d'action pour la paix et la sécurité internationales. Cela passe par une réforme urgente des institutions mondiales, notamment le Conseil de sécurité, le FMI et la Banque mondiale, afin qu'elles soient plus inclusives et qu'elles reflètent les réalités géopolitiques et économiques actuelles", a-t-il appelé de ses voeux.

Bassirou Diomaye Faye a insisté sur l'obligation d'accorder une place plus importante au continent africain dans les instances internationales de décision tout en corrigeant les injustices économiques qui freinent le développement de nombreux pays du Sud.

"'Le commerce inégal, l'évasion fiscale, les flux financiers illicites et les congés fiscaux abusifs ruinent les pays en développement, notamment en Afrique. Ces injustices doivent être corrigées pour permettre à tous les pays de participer pleinement au commerce mondial et de bénéficier de la croissance économique", a-t-il par exemple listé.

A la tribune des Nations unies, le président sénégalais a jugé essentiel d'agir avec détermination contre le réchauffement climatique, en respectant le principe de responsabilité commune mais différenciée. Il estime que les pays industrialisés, responsables historiques des émissions massives de gaz à effet de serre, doivent intensifier leurs efforts pour financer une transition énergétique juste et équitable, qui ne pénalise pas les pays en développement.

"Nous devons impérativement protéger notre planète sans sacrifier les droits des nations les plus vulnérables à poursuivre leur développement", a-t-il fait valoir.

Il n'a pas manqué d'évoquer la nécessité de rompre avec toute tentative visant à imposer des normes civilisationnelles unilatérales.

"Depuis son indépendance, le Sénégal a toujours défendu l'égale dignité des cultures et des civilisations, et cette diversité doit continuer à être la base de la coexistence pacifique entre les peuples", a-t-il ajouté.

Il a martelé qu'aucune nation ne devrait imposer aux autres ses pratiques ou ses valeurs comme des normes universelles. Le respect des différences est le fondement de la paix et de la stabilité dans le monde.

"Le Sénégal est fermement engagé dans cette voie. Nous avons choisi de bâtir un État résolument tourné vers le développement durable, avec des initiatives ambitieuses dans des domaines tels que les énergies propres, la souveraineté alimentaire et la gouvernance transparente", a assuré le président de la République.

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