Kaolack — Le préfet du département de Kaolack (centre), Latyr Ndiaye, a affirmé, mercredi, que la problématique de la gestion des déchets solides est un enjeu et un défi "majeurs" pour les Etats.
"La question de la gestion des déchets solides demeure un enjeu et un défi majeurs pour les Etats notamment, ceux qui se préoccupent de la limitation des impacts négatifs de l'insalubrité sur l'environnement et le cadre de vie", a-t-il notamment déclaré.
L'autorité administrative s'exprimait lors d'un atelier international sur la gestion des déchets et la transition écologique, qui se tient à Kaolack, sur le thème: "renforcer notre pouvoir d'agir pour une gestion durable des déchets solides contribuant à une transition écologique juste dans les villes ouest-africaines".
Selon lui, les populations sénégalaises, aux côtés de l'Etat, et les collectivités territoriales ont été davantage responsabilisées dans ce sens, grâce à la politique de décentralisation.
Il a relevé que "'malgré la responsabilisation des collectivités territoriales et l'intervention permanente de l'Etat, le fléau de l'insalubrité persiste, exacerbé par la forte croissance démographique, l'urbanisation galopante, l'indiscipline et l'évolution des modes de consommation, autant de facteurs qui favorisent une augmentation des volumes de déchets disproportionnés par rapport aux moyens humains, financiers et logistiques engagés".
D'après le préfet "cette situation entraine la dégradation du cadre de vie en milieu urbain et rural, avec des conséquences néfastes, tant sur la santé des populations que sur l'environnement, les ressources naturelles et sur le processus de développement économique et social.
"C'est pour dire que la gestion des déchets domestiques reste une problématique qui, au-delà des pouvoirs publics, préoccupe les populations elles-mêmes, devenues de plus en plus, soucieuses de leur bien-être", a indiqué Latyr Ndiaye
Il est d'avis que des initiatives associatives, généralement soutenues par des organisations non-gouvernementales, apparaissent, de plus en plus, comme une "expression manifeste" de la participation citoyenne à l'effort de restauration et de préservation d'un cadre de vie sain.
"L'initiative de Caritas Sénégal dans certaines communes de la région de Kaolack a permis de jeter les bases d'un véritable modèle communautaire et durable de gestion des déchets, qui mérite valablement d'être évalué, partagé et surtout mis à l'échelle", a indiqué le chef de l'exécutif départemental, s'exprimant au nom du gouverneur de Kaolack, Mohamed Moctar Watt.
Pour lui, "ce système intégré et territorialisé de gestion et de valorisation des déchets, a l'avantage de concourir à la préservation de l'environnement, à la création d'emplois, à l'amélioration des revenus des ménages, à travers la promotion de l'économie circulaire autour des déchets.
"Son efficacité et sa durabilité résident dans son approche holistique basée sur l'implication de tous les acteurs, en particulier les ménages et sur la prise en compte de toutes les étapes du cycle de vie des déchets", a notamment indiqué le préfet de Kaolack.