Monsieur le Ministre, cher Sabin Nsanzimana, coprésident du Conseil d'administration du Fonds de lutte contre les pandémies,
Mes chers Axel, Priya, Eric,
Excellences, chers collègues et amis,
Je vous remercie de vous être joints à nous aujourd'hui.
Winston Churchill a dit un jour : « Il ne faut jamais laisser une bonne crise se perdre. »
La pandémie de COVID-19 a été une crise comme nous n'en avons jamais connue auparavant.
Elle nous a enseigné nombre de leçons douloureuses, mais précieuses, qui ont abouti en de nombreuses initiatives pour renforcer l'architecture de la sécurité sanitaire mondiale.
Le Fonds de lutte contre les pandémies en est l'une des plus notables.
La COVID-19, comme les épidémies actuelles de mpox (variole simienne) en Afrique, a mis en évidence des lacunes majeures dans la capacité de nombreux pays à faire face aux urgences sanitaires.
Pour les combler, il nous faut un financement prévisible, durable et évolutif, en particulier pour les pays à faible revenu.
C'est pourquoi l'OMS, la Banque mondiale et leurs partenaires ont uni leurs forces pour créer le Fonds de lutte contre les pandémies, qui vise à fournir un financement à long terme pour renforcer les capacités de prévention, de préparation et de riposte face aux pandémies.
D'ores et déjà, grâce au premier appel à propositions, 19 projets dans 37 pays bénéficient de 338 millions de dollars des États-Unis (USD) de subventions.
Ces fonds sont mis à profit pour renforcer les systèmes de laboratoire, la surveillance, les capacités du personnel de santé, et de nombreux autres aspects.
La deuxième tour de financement permettra de mobiliser près de 550 millions USD, dont près de 130 millions USD sont déjà affectés à la lutte contre la mpox dans 10 pays.
Comme pour le premier tour, le volume de demandes des pays est bien supérieur aux ressources dont nous disposons pour y répondre.
À ce jour, les demandes de financement reçues par le Fonds au titre du deuxième tour se montent à 2,7 milliards USD au total.
Le Fonds de lutte contre les pandémies ne peut pas répondre à l'ensemble des besoins des pays, et ce n'est pas là sa vocation.
Il est destiné à jouer un rôle catalytique, en venant compléter les moyens nationaux tout en encourageant les pays, les partenaires et les donateurs à apporter des cofinancements supplémentaires.
En tant que chef de file technique du Fonds de lutte contre les pandémies assumant la présidence du Groupe consultatif technique, l'OMS soutient la mise en oeuvre de 15 des 19 projets du premier appel à propositions - et nous prévoyons d'être l'entité de mise en oeuvre pour de nombreuses propositions du deuxième tour.
Le Fonds de lutte contre les pandémies est un volet majeur de la collaboration nouée par l'OMS avec la Banque mondiale et de nombreux autres partenaires afin de renforcer l'architecture de la sécurité sanitaire mondiale et nationale.
Notre collaboration avec la Banque mondiale, au sein du Groupe de travail conjoint du G20 sur le financement et la santé, s'inscrit dans la même dynamique.
Cela étant, la pièce maîtresse du puzzle de la sécurité sanitaire - l'Accord sur les pandémies - n'est pas encore en place.
Les États Membres ont accompli des progrès, mais certaines questions des plus cruciales n'ont pas encore été tranchées.
Je demeure convaincu qu'ils parviendront à un consensus, et ce d'ici à la fin de l'année, pour autant que la volonté soit là.
Merci encore une fois à tous pour le soutien que vous apportez au Fonds de lutte contre les pandémies.
Nous nous réjouissons à l'idée de poursuivre notre partenariat et d'agir ensemble pour un monde plus sain, plus sûr et plus juste.
Je vous remercie.