La question de l'agression rwandaise contre la RDC a été au menu de l'intervention du président de la République, Félix Tshisekedi, le 25 septembre à la tribune de la 79e Assemblée générale des Nations unies.
L'occasion était donnée au chef de l'État congolais de rappeler à la communauté des nations l'urgence de sanctionner le Rwanda dont les troupes n'arrêtent d'insécuriser l'Est de la RDC. Vivement, Félix Tshisekedi a appelé à des sanctions ciblées contre le Rwanda qu'il a qualifié de pays agresseur. "La résurgence du groupe terroriste M23, soutenu par le Rwanda, a provoqué une crise humanitaire sans précédent, avec près de sept millions de déplacés internes. Nous appelons la communauté internationale à condamner fermement ces actes et à imposer des sanctions ciblées contre le Rwanda pour son rôle déstabilisateur", a déclaré le président Félix Tshisekedi du haut de la tribune des Nations unies.
Toujours dans le même chapitre, le président Félix Tshisekedi a placé un mot sur la protection des ressources naturelles de la RDC estimant qu'il était essentiel de renforcer la traçabilité des minerais stratégiques, indispensables aux équipements technologiques. Cette approche, a-t-il ajouté, permettra "d'assurer une exploitation responsable et durable de nos ressources".
Au sujet de la feuille de route de Luanda, il a réaffirmé l'engagement de son pays dans la mise en oeuvre de ce plan de paix avalisé dans le cadre du processus de Luanda. Celui-ci promeut un dialogue de haut niveau visant à restaurer la confiance entre la RDC et le Rwanda, tout en minimisant le risque que la crise sécuritaire actuelle ne dégénère en conflit régional.
Sur la question du climat, le président Félix Tshisekedi a réaffirmé le rôle de premier plan qu'entend jouer désormais la RDC, pays riche en biodiversité et en ressources naturelles. Et d'ajouter que la RDC se positionne, d'ores et déjà, comme un acteur clé dans la lutte contre le changement climatique.
Après plus de trois décennies d'absence au Conseil de sécurité, la RDC se porte à nouveau candidate, soutenue par l'Union africaine et par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), au poste de membre non-permanent pour la période 2026-2027, lors des élections qui se tiendront à New York en juin 2025. Une fois élue, a dit le président Tshisekedi, "la RDC entend jouer un rôle proactif au sein du Conseil de sécurité, participant à la revitalisation de la Charte des Nations unies et contribuant de manière constructive aux débats et aux actions qui en découlent ».