Afrique: Guerre au Soudan - UA, UE et États-Unis interpellent les soutiens des deux camps, en marge de l'AG de l'ONU

Ce 26 septembre 2024 à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, l'Union africaine (UA), l'Union européenne (UE) et les États-Unis, ont organisé une réunion consacrée à la guerre qui fait rage au Soudan depuis le 15 avril 2023. L'objectif : continuer à mettre la pression sur les parrains des deux camps, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhan et les paramilitaires du général Mohamed Hamdane Dogolo dit « Hemedti ».

En marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le Soudan occupe une grande partie de l'agenda. Après des réunions centrées sur l'aide humanitaire, une grande réunion ministérielle s'est tenue à propos de la situation politique.

Conjointement organisée par l'Union africaine (UA), l'Union européenne (UE) et les États-Unis, les objectifs étaient de continuer à mettre la pression sur les parrains des deux camps qui se déchirent au Soudan, ainsi que de commencer à évoquer la protection des civils alors qu'un cessez-le-feu se fait attendre.

On a senti énormément de frustration ici à New York, en ce qui concerne le manque de solution politique au Soudan. Les organisateurs ont assuré ne pas soutenir plus le gouvernement du général Abdel Fattah al-Buhran que les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamadane Dogolo dit « Hemedti » et toujours viser un retour à la transition civile sur le long terme. Mais les organisateurs de cette nouvelle réunion ont invité Égypte, Arabie saoudite, Émirats arabes unis - des parrains notables qui arment les deux camps - et peuvent faire pression sur le terrain. La Russie, elle, n'était pas conviée.

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L'Algérien Ramtane Lamamra, l'envoyé personnel pour le Soudan du Secrétaire général de l'ONU, lui, n'a finalement pas pu venir.

Sans les nommer expressément, les organisateurs ont rappelé l'engagement pris à Paris en avril, lors de la Conférence humanitaire internationale pour le Soudan et les pays voisins : celui de ne pas autoriser d'interférences étrangères dans ce conflit, puis ceux pris lors des pourparlers de Djeddah en Arabie Saoudite et ceux de Genève en Suisse, cet été. Ils ont exigé la fin du siège d'el-Fasher, capitale de l'État du Darfour du Nord, théâtre de violents combats. Ils ont aussi appelé les belligérants à s'engager à des pauses humanitaires localisées, à garantir un accès à l'aide dans les grandes villes d'el-Fasher, Sennar (sud-est du Soudan) et la capitale Khartoum.

Face à l'inaction politique, les organisateurs commencent à réfléchir à des mesures pour assurer la protection des civils, avec un mécanisme dédié, tout en sachant que l'idée est combattue par le général al-Buhran pour des raisons de souveraineté.

Au Soudan, une guerre oppose depuis le 15 avril 2023 l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, aux paramilitaires des FSR de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Dogolo dit « Hemedti ». Les combats ont fait des dizaines de milliers de morts, plus de 10 millions de déplacés et près de 26 millions de personnes - la moitié de la population - font face à une insécurité alimentaire sévère, selon l'ONU.

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