Une rumeur d'origine inconnue a perturbé pendant plusieurs heures le 26 septembre 2024 la sérénité des populations de Conakry, capitale guinéenne, qui ont eu du mal à comprendre ce qui se passait autour d'eux. Paniqués, chacun a pris la fuite vers la banlieue, qualifie de lieu sûr.
La frayeur s'est emparée dans l'après-midi de la presqu'île de Kaloum, le quartier politico-administratif de la capitale de Guinée. Pour une raison encore inconnue, des soldats sont sortis du camp militaire dit Makambo, non loin de la présidence, dans un bruit assourdissant, selon des témoins contraints de se barricader dans leurs concessions.
L'information s'est rapidement répandue. Les ministères, les banques, le port autonome et les marchés se sont vides en quelques minutes. Des militaires des forces spéciales ont alors pris position autour du palais Mohamed V, résidence et bureaux du général Mamadi Doumbouya.
Toutes les rues menant vers cet endroit ont été fermées à la circulation automobile et piétonne. Des embouteillages se sont créés. Les non-résidents essayant de se frayer un chemin pour rejoindre la banlieue dortoir de Conakry.
En début de soirée, dans un communiqué, la présidence a parlé « de folles rumeurs de prétendus tirs ». Une « intox » selon les autorités qui ont tenu « rassurer la population » et invité « les populations à vaquer librement à leur occupation ».