Le gouvernement malgache et le gouvernement indien concoctent une grande campagne de distribution de prothèses pour les vulnérables. Les inscriptions sont ouvertes dans les centres hospitaliers.
Une aubaine pour les personnes amputées. Elles pourront remplacer leur membre manquant, gratuitement. Cinq cents prothèses artificielles, don du gouvernement indien, seront distribuées aux personnes vulnérables en situation de handicap, selon le compte rendu du conseil des ministres du 25 septembre.
Les personnes sans pied sont les principales cibles. « Cette opération s'ouvre aux personnes dont le pied a été enlevé, suite au diabète, à un accident ou à une maladie des vaisseaux sanguins, entre autres. Mais les personnes nées sans pied peuvent aussi s'inscrire », indique une source. Ces appareils vont permettre aux bénéficiaires de retrouver la fonctionnalité de leur membre, dans une certaine mesure. « Il est possible de marcher et de courir avec une prothèse », explique un orthopédiste. Cette opération est prévue au mois d'octobre.
Sur mesure
Elle débute par une consultation et la mesure du pied des personnes sélectionnées, « car la prothèse sera sur mesure », note la source auprès du ministère de la Santé publique. Les inscriptions sont ouvertes depuis le mois d'août au niveau des centres hospitaliers et des centres d'appareillage, dans tout Madagascar. À quelques jours de la clôture des inscriptions, prévue à la fin du mois de septembre, le nombre d'inscrits à Antananarivo se rapprocherait de l'objectif visé.
Une centaine de personnes sont inscrites au centre hospitalier universitaire Anosiala, et près de trois cents au centre d'appareillage à Befelatànana, selon une source. Le nombre d'inscrits aux centres hospitaliers dans les autres provinces n'est pas encore inventorié.
La grande majorité des personnes sans membres à Madagascar ne peuvent pas se permettre d'acheter une prothèse de pied. Elle coûte entre 120 000 et 630 000 ariary, voire plus, suivant la qualité, selon le centre d'appareillage à Befelatànana. C'est hors de portée pour la grande masse. D'où cette ruée vers cette offre d'appareils gratuits. « On espère qu'il y aura une deuxième vague, car les demandes affluent », ajoute l'orthopédiste.