Le discours du président Félix Tshisekedi à l'Assemblée générale des Nations unies a suscité des réactions variées parmi les acteurs socio-politiques de la province du Nord-Kivu. Prononcé mercredi 25 septembre, ce discours a été largement suivi par la population, mais interprété de manière diverse.
Pour le parti politique Engagement citoyen pour le développement (ECIDé) de Martin Fayulu, le discours du président Tshisekedi est considéré comme un "rendez-vous manqué". Le député honoraire Muhindo Kasekwa, cadre de ce parti, a déclaré : « Je trouve que le discours prononcé hier par le président est un rendez-vous manqué. La question des FDLR sert d'alibi pour le Rwanda depuis la guerre de l'AFDL, la guerre du RCD, du CNPD jusqu'à ce jour et cette question des FDLR nous a été amenée par les Nations unies », commente cet acteur politique.
Du côté de la société civile du Nord-Kivu, thématique « bonne gouvernance ». Commentant le discours du Chef de l'Etat, Étienne Kambale a émis des doutes sur la piste d'une solution diplomatique négociée avec le Rwanda pour la crise sécuritaire de l'Est du pays : « Nous pensons qu'il a bien fait. La côte qu'on pourrait lui donner sur dix, c'est trois. C'est bien de taper du poing sur la table, mais le Rwanda n'est pas un partenaire sérieux pour respecter ses engagements. »
En revanche, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a salué le discours du chef de l'État. Georges Yalala, cadre du parti présidentiel, a affirmé que l'allocution a abordé toutes les questions affectant la région des Grands-Lacs : « Il a presque touché à tous les sujets comme la guerre injuste nous imposée par le Rwanda. »