Afrique: À la Comic Con Africa 2024, le succès grandissant du e-sport ne se dément pas

Venez visiter la salle d’expérience (Hall 5) à #ComicConAfrica jouez à des jeux, gagnez des prix impressionnants et vivez l’expérience géniale qui est #ComicConafrica2024

Le Comic Con Africa 2024, grand salon dédié à la pop culture, se déroule du 26 au 29 septembre au Johannesburg Expo Centre. Un événement durant lequel le succès grandissant en Afrique du Sud et plus globalement en Afrique du e-sport, les compétitions de jeu vidéo, ne se dément pas. Reportage.

En Afrique du Sud, le Comic Con est de retour. Ce grand événement dédié à la pop culture, attire chaque année des milliers de visiteurs sur quatre jours. Ils viennent participer à des compétitions de cosplay, découvrir des artistes, et jouer à des jeux vidéo. Ces derniers ont de plus en plus de succès dans le pays et sur le continent. En Afrique du Sud, l'e-sport est par ailleurs en train de prendre son essor.

À l'entrée du Comic Con, une salle entière est ainsi dédiée aux jeux vidéo. À deux pas d'une Formule 1 grandeur nature, Wabhudi, 21 ans, s'initie au simulateur. « Je n'avais jamais essayé, c'est ma première fois. Je n'ai pas été bonne, mais c'est très chouette », lance-t-elle.

Ce qui attire le plus l'attention, ce sont ces arènes de e-gaming. Sur des estrades, des équipes de joueurs s'affrontent à des jeux tels que Counter Strike et Rocket League.

« L'Afrique du Sud a une scène pro assez limitée »

Ils sont ainsi de plus en plus à vouloir en faire leur métier. Et ça commence dès l'adolescence. Etienne Denysschen, professeur d'informatique, forme 170 joueurs dans son lycée : « Ils s'entraînent quatre fois par semaine, pendant 2 heures, avec un coach. Puis, le week-end, ils participent aux matches de championnat. Mais ces enfants jouent aussi seuls. Ils ont leurs propres compétitions. Ils streament en ligne, ont leurs propres spectateurs, et gagnent de l'argent comme ça sur des plateformes comme YouTube et Twitch, pour déjà commencer à gagner leur vie comme des joueurs. »

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La discipline se formalise de plus en plus, même si les revenus restent encore limités, estime David « Happy Meal » du Plessis, 25 ans, un vétéran de ces e-gameurs. « L'Afrique du Sud a une scène pro assez limitée, souligne-t-il. Il n'y a pas encore énormément d'opportunités. Si on compte sur les prix pour gagner sa vie, ce n'est pas stable. Il faut des organisations qui paient des salaires. Mais ça, ce n'est pas facile. Il y a encore du chemin à faire, mais d'où nous étions, jusqu'à là où nous sommes aujourd'hui, il y a une immense différence ».

Le pays compte à l'heure actuelle une centaine de compétitions chaque année. Un nombre qui ne cesse d'augmenter.

Essor des jeux vidéo en Afrique: «Au fil des années, nous avons certainement assisté à un boom» À l'échelle du continent, l'e-gaming reste limité à quelques pays, en raison des infrastructures, mais l'essor de l'industrie du jeu vidéo dans son ensemble est notable partout. Les revenus générés étaient estimés à 863 millions de dollars en 2022, selon Newzoo (une entreprise fournissant des données pour les studios et les marques de jeux vidéo), et devraient dépasser le milliard de dollars en 2024.

Samantha Schoeman, enseignante des arts digitaux à l'université de Witswatersrand, explique : « Certains pays se démarquent, comme le Kenya, le Nigeria, je pense même le Ghana dans une certaine mesure, et puis évidemment l'Afrique du Sud. Nous essayons de nous faire un nom. Nous avons de grands studios en Afrique du Sud qui sont de plus en plus remarqués, avec de plus en plus de sorties de jeux vidéo et de revenus. Nous restons encore un petit marché. »

Elle poursuit : « Au fil des années, nous avons certainement assisté à un boom en termes de personnes entrant dans l'industrie, créant des jeux, avec de nouveaux studios et, évidemment, un plus grand intérêt du public pour les jeux vidéo aussi bien dans le pays et qu'à l'échelle du continent. »

Samantha Schoeman détaille : « Cela concerne en grande partie les jeux sur smartphones, car ils sont plus accessibles. C'est très encouragé d'ailleurs par nos opérateurs téléphoniques, comme Vodacom, MTN, qui sont de très grands promoteurs de jeux mobiles, dans le but de toucher tous les habitants des communautés rurales. Parce que presque tout le monde aujourd'hui possède un smartphone. Mais tout le monde n'a pas d'ordinateur ou de PlayStation. »

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