« L’entrée en vigueur du Différentiel de revenu décent (Drd), représentant une prime complémentaire de 400 dollars Us soit 200 000 Fcfa au prix bord-champ sur la tonne de cacao vendue, a permis de verser aux producteurs plus de 2400 millions de dollars soit 1600 milliards de Fcfa sur les trois campagnes de mise en œuvre ». Cette information capitale a été donnée par le ministre d’Etat, Kobénan Kouassi Adjoumani, ministre d’Etat, ministre de l’agriculture du développement rural et des productions vivrières.
C’était à l’occasion de la neuvième édition des Journées nationales du cacao et du chocolat (Jncc2024), qui a ouvert ses portes ce 28 Septembre 2024 au Parc d’Exposition d’Abidjan- Port Bouet, en présence de plusieurs milliers de producteurs. A l’occasion, le ministre d’Etat Adjoumani, a aussi interpeler les partenaires industriels de la chaine de valeur du cacao au respect des engagements pris pour valoriser le métier de producteur de cacao et maintenir son attrait pour les générations futures. Il évoqué trois piliers essentiels au développement de la filière cacao, garantissant la durabilité de cette culture agricole majeure.
M. Adjoumani a souligné que le premier pilier réside dans la garantie d’un revenu décent aux producteurs de cacao expliquant qu’il est impossible de parler de durabilité de la filière cacao sans assurer un niveau de revenu qui permette aux producteurs de maintenir leur outil de production tout en améliorant leur cadre et leurs conditions de vie.
Il a également interpellé les partenaires industriels de la chaîne de valeur du cacao sur le respect des engagements pris pour valoriser le métier de producteur et garantir son attrait pour les générations futures.
Le deuxième pilier, selon le ministre d’Etat, est le maintien d’un environnement de production durable, passant par la sauvegarde du capital forestier, essentielle pour garantir l’avenir de la production de cacao.
À ce sujet, le ministre a promis que la mise en œuvre du système national de traçabilité du cacao, pilotée par le Conseil du café-cacao, permettra d’assurer l’accès aux marchés traditionnels des consommateurs, tels que ceux de l’Union européenne (Ue), qui vient d’adopter des dispositions contraignantes pour l’entrée de produits sur son marché.
« Grâce à l’anticipation des dirigeants de la filière, avec l’entrée en vigueur de la norme ARS1000 sur le cacao durable, la Côte d’Ivoire sera prête à faire face aux exigences européennes en matière d’exportation de son cacao », a-t-il affirmé.
Le troisième pilier, tout aussi crucial, concerne la promotion de la transformation locale et de la consommation domestique. Il a insisté sur la nécessité d’ajouter davantage de valeur au cacao ivoirien pour accroître la part des revenus tirés de la chaîne de valeur, actuellement inférieure à 6 %.
Le président du comité d’organisation, Koné Brahima Yves, par ailleurs Dg du Conseil Café cacao a précisé que le thème 2024 des Jncc, « Pas de producteurs, pas de cacao ! », met en lumière le rôle essentiel, souvent sous-estimé, des producteurs de cacao, véritables artisans de la richesse de la Côte d’Ivoire.
A noter que plusieurs producteurs et sociétés coopératives ont été primés par le Conseil café cacao.