Parmi les groupes (ou sous-groupes) Mandiavato, surtout issus de l'Avaradrano, les Tantara ny Andriana nanjaka teto Imerina, Histoire des Rois (P. Callet 1908, édition de la Librairie de Madagascar, 3 tomes) retiennent quelques personnages célèbres . L
'académicienne Ramisandrazana Rakotoariseheno, dans son étude sur lesNotions de Tanindrazana en Imerina à travers l'histoire, évoque notamment Andriamasinteny qui vient de la forêt de l'Est et s'installe au nord de la Mananara, à Imiakotso. Elle précise qu'il y a quatre Miakotso dans les quatre points cardinaux de l'Imerina et ce mot signifie «miravaka», porter une parure, (lire Notes du passé du lundi 23 septembre et précédentes). Il y a un autre territoire appelé Mandiavato dans l'Imamo. La question se pose de savoir s'il s'agit d'une autre branche que les souverains ont déplacée, encore une fois, vers l'Ouest pour en faire un bouclier, compte-tenu de leur réputation de bravoure.
Dans le Marovatana, l'auteure de l'étude signale les cités d'Ambohidratrimo, de Loharano d'Ambohi-trimanjaka, d'Ambohimanoa, d'Ampananina, d'Amboh-ibeloma, d'Antairoka.
Les identités et reconnaissance des groupes sont fortement liées à des Tanindrazana qui consacrent ainsi leur statut de sujets du roi ou « olom-potsy ». Leur patrimoine se compose le plus souvent de « tanimbary » (rizières), de « heniheny » (marécages), de « tampon-tanety » (sommet des hauteurs) et de « lohasaha » (vallées) » (Delord, Bulletin de l'Académie Malgache, XXXV, 1957).
Ils forment, le plus souvent, ce que l'on appelle communément les Fokonolona. Ils sont donc fixés à la terre et ont accès au foncier.
Certains Mandiavato et Tsimiamboholahy sont également déplacés dans le Vakinisisaony par Andrianam-poinimerina. « Ce qui causa des querelles qui ne furent tranchées que par le souverain en faveur des Avaradrano » (P. Callet, « Tantara... », Tome II).
Selon Ramisandrazana Rakotoariseheno, Andrianampoinimerina réorganise encore une fois les groupes sur ce territoire pour pouvoir les réunir, les contrôler et leur assigner de nouveaux rôles. « Il chassa et/ou repoussa les groupes Sihanaka et Bezanozano qui ne voulaient pas se meriniser. » Un groupe dénommé Zanakimangabe, alliés des Ambohidralambo, se retrouve dans plusieurs villages. Anciens seigneurs des environs de Mangabe et d'Amboatany, aux voisinages immédiats d'Ambohimanga, il s'agit d'une force guerrière si redoutable, « battant à plusieurs reprises les Tsimadilo d'Ambohimanga, qu'à la fin Andriambelomasina doit se résoudre à les diviser en deux groupes : l'un se joindrait aux gens d'Amboatany et l'autre à Andriampitsara et aux Zanakadriandaza ». Le roi dépeuple ainsi Mangabe de leurs groupes d'origine. Mais le nom d'Ambohidralambo est également gardé dans l'inventaire de Radama Ier des Merina « ambanilanitra ». La décision d'Andriam-belomasina serait donc un simple effet d'annonce.
Le nom des Tsimahafotsy est créé pour désigner les Tsimadilo, « à la suite des batailles qu'ils gagnèrent contre les Sakalava ». Ils englobent huit groupes divers classés en « Ambonivohitra » dont les Andriamiteny (devenus de nouveaux Velondrai-amandreny depuis le règne d'Andrianampoinimerina) et en « Ambanivohitra ». Certains sont aussi déplacés à Imerimandroso. Les groupes d'Avaradrano deviennent les nouveaux gardes-frontières depuis l'extension du Fanjakana vers le nord-ouest à l'époque d'Andrianam-poinimerina. « Ils n'avaient pas le droit d'aller vers l'est, sinon ils perdraient tout droit sur les terres de leurs ancêtres, car l'Imerina doit s'agrandir vers l'ouest, et faire barrage aux Sihanaka et aux Antairoka qui enlevaient nuit et jour les Merinas pour les vendre sur les routes de l'ouest. »
Les Zanakadriamborona, ou Voamaintilany, anciens habitants d'Ambohimanga, regroupent plusieurs familles « descendant de cinq mères ». Ils sont déplacés et ont, en échange, douze vallées comme sources de vie, mais habitent à des endroits différents : Mokamo, montagne de leurs ancêtres, Manohisoa et Fiadanana. Andrianam-poinimerina leur reconnait une ascendance royale en étant les descendants d'un certain Ramasoandrobe et leur offre le statut d'Andriamasinavalona qu'ils refusent. « Ils ne demandèrent qu'à être enterrés au sommet au pied du roi. Mais on leur interdit d'augmenter en nombre et ne doivent pas dépasser vingt maisons. »
Quant aux Tsimiambo-holahy, descendants des « quatre pères et quatre mères », ils regroupent les Andriamanazary, Andriantefana, Zanaminovola, Tambodirano. Tandis que les gens de Namehana sont indépendants « dont la raison nous échappe encore ».