La désagrégation des données, dans une perspective d'optimisation de l'allocation des ressources, fondée sur une approche rigoureuse des statistiques, permet non seulement de réduire les inégalités, mais également de promouvoir une croissance économique plus inclusive et durable.
À cet égard, l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) s'interroge sur le fonctionnement et le financement du comité multipartite, chargé de faciliter une meilleure prise en compte des données ventilées par sexe dans la production des indicateurs statistiques.
Dans toutes les politiques publiques, les données occupent une place centrale en matière d'enjeux et de décisions éclairées. Forte de cette réalité, l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) s'est engagée dans une réflexion approfondie visant à améliorer la prise en compte des données ventilées par sexe. Ce travail s'inscrit dans le cadre du projet Women Count (Les femmes comptent), piloté par le comité multipartite, soutenu par ONU Femmes et mis en place depuis 2021.
Ce comité a pour objectif d'intégrer la désagrégation systématique des données par sexe, un pas essentiel vers l'amélioration de la production, de la disponibilité, de l'accessibilité et de l'utilisation de statistiques de qualité sur des questions clés liées à l'égalité des sexes. Il convient de souligner que la désagrégation des indicateurs statistiques ne saurait être un simple exercice technique, mais bien une démarche stratégique, jetant ainsi les bases d'une politique publique inclusive et équitable.
La disponibilité des statistiques de genre permet non seulement de mesurer les progrès accomplis en matière d'égalité des sexes, mais aussi d'identifier les écarts et les obstacles auxquels femmes et hommes sont confrontés dans divers domaines, tels que l'accès à l'éducation, à l'emploi ou encore aux soins de santé.
Sans cette désagrégation, il devient difficile, voire impossible, d'identifier les inégalités structurelles et de concevoir des interventions adaptées aux politiques publiques.
Il est attendu que ce comité multipartite, à travers son plan d'actions, prenne en compte les besoins sectoriels en matière de données désagrégées sur une période de quatre ans.
Certes, le principal défi demeure la mobilisation des ressources financières nécessaires à l'exécution de ce plan d'actions ; cependant, il incombe aux autorités publiques d'apporter leur contribution financière afin d'atteindre cet objectif.
Les conclusions issues de cette réflexion devront faciliter la communication et l'échange entre producteurs et utilisateurs de données, aux fins d'une meilleure prise en compte des besoins, en particulier ceux des producteurs.