Kaolack — Le projet "Seen Suuf", mis en oeuvre par la coopération allemande, en collaboration avec le gouvernement du Sénégal, a organisé, vendredi, à Kaolack (centre), un atelier de vulgarisation du Code pastoral dans le but de sensibiliser les éleveurs et pasteurs aux nouvelles dispositions législatives dudit Code, adopté le 27 décembre 2023, a constaté l'APS.
Cette rencontre s'inscrit dans la cadre du projet "Seen Suuf", lancé en 2020 et financé par le ministère fédéral allemand pour la Coopération et le développement économique (BMZ), afin d'améliorer la gestion foncière au Sénégal, notamment dans les régions de Kaolack et Kaffrine.
"Nous avons eu précédemment trois rencontres avec les organisations faitières des éleveurs. Sur la base des bonnes pratiques de leur quotidien, nous les avons accompagnées à formuler des recommandations qui ont été transmises à l'Assemblée nationale pour être prises en compte dans le débat pour l'adoption de la loi", a expliqué Mamour Dramé, coordonnateur du projet "Seen Suuf" à Kaolack.
Selon lui, une fois que ce Code, qui reconnaît le pastoralisme comme une méthode légitime de gestion des ressources naturelles et des terres rurales, est adopté, il revient au projet "Seen Suuf" d'accompagner ces organisations à comprendre son contenu.
"Ce code dispose, en général, des principes directeurs de l'activité pastorale comme la mobilité du bétail, de la préservation des ressources naturelles et de l'environnement. Il définit également les rôles des acteurs que sont les éleveurs, les collectivités territoriales et de l'État pour qui, il définit un ensemble de droits et d'obligations pour pouvoir mieux gérer l'activité pastorale", a souligné Mamour Dramé.
Il ajoute que le code pastoral revient aussi sur l'organisation et l'exploitation des ressources pastorales, en définissant un ensemble de mesures de sauvegarde des activités et des types d'infractions qui en sont prévus.
Le coordonnateur du projet "Seen Suuf" à Kaolack a en outre signalé que ce même exercice de vulgarisation et de sensibilisation sera organisé en direction des autorités administratives, des services techniques déconcentrés de l'État, des élus territoriaux, des chefs de village et des organisations communautaires de base (OCB).
"Le but est de permettre à tous les acteurs qui interviennent sur le domaine national de comprendre et de s'approprier le contenu de ce nouveau code pastoral", a-t-il fait savoir. Mamour Dramé a également relevé que l'un des points forts de ce code est la consécration des us et coutumes dans la pratique de l'activité pastorale.
"Je peux citer une vieille doléance de la société civile portant sur la classification des pistes de bétail dans le domaine public de l'État pour un augmenter le niveau de sécurisation, qui a été consacré dans ce code-là", a-t-il précisé.
Il a également indiqué qu'en plus de la fourrière communale qui existait à Kaolack, le Code prévoit la possibilité de mettre en place une fourrière villageoise basée sur le parrainage et de mettre en exergue les préoccupations pastorales dans tous les projets et/ou plans d'aménagement communaux; "Il est également prévu de mettre en place un fonds d'aménagement des infrastructures pastorales", a signalé le coordonnateur du projet "Seen Suuf" à Kaolack.
