Dakar — Des acteurs politiques, membres de l'opposition, ont sollicité, samedi, le changement de la date de dépôt des listes de candidature aux élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, a appris l'APS de source officielle. La date de dépôt des listes est fixée à dimanche à zéro heure.
"Je viens de rencontrer les acteurs politiques et les membres de la société civile pour discuter essentiellement du processus électoral concernant les prochaines élections législatives anticipées. Le premier point d'attention est relatif à l'allongement de la date de dépôt des listes sollicité par les acteurs politiques", a déclaré Jean-Baptiste Tine, ministre de l'intérieur et de la sécurité publique, au sortir de cette rencontre d'échanges.
Concernant cette demande des acteurs politiques de l'opposition, il a dit avoir retenu d'emblée "un consensus sur la nécessité d'allonger très légèrement la durée de dépôt des listes". "Nous allons y travailler parce qu'il y a un impact technique sur l'impression du bulletin", a assuré le ministre, indiquant qu'il rendra compte au président de la République et au Premier ministre, afin d"'examiner la faisabilité".
Il a dans le même temps promis "d'apporter des réponses claires sur cette question" d'allongement de la date de dépôt des listes des candidatures aux élections anticipées du 17 novembre prochain.
Lors de cette rencontre, les acteurs politiques ont soulevé des difficultés liées à l'obtention d'un casier judiciaire dans certaines localités ; ce qui constitue, selon eux un "problème majeur dans le processus de dépôt des dossiers de candidature".
Le format du bulletin de vote qui sera retenu pour ces législatives anticipées a aussi fait l'objet de débat entre les acteurs politiques, les membres de la société civile et le ministre de l'intérieur.
Jean-Baptiste Tine a par ailleurs salué "le climat de sérénité qui a prévalu durant les discussions, l'esprit de dialogue vraiment constructif et la disponibilité de la société civile qui a joué une belle partition pour permettre, encore une fois un dialogue entre la classe politique et le ministère de l'Intérieur".
Babacar Ba du Forum du justiciable et membre de la société civile s'est également réjoui de "l'ambiance dans laquelle s'est déroulée la rencontre" avec le ministre de l'Intérieur. "Nous avons tenu une très bonne réunion, où chacun des parties prenantes a pu exprimer ses inquiétudes par rapport au processus", a-t-il souligné.