Congo-Kinshasa: Tension à Goma après le meurtre du directeur de Radio Maria

28 Septembre 2024

Une vive tension règne ce samedi 28 septembre dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, après le meurtre, la veille dans la soirée, du directeur de Radio Maria, Edmond Mondja.

Des troubles ont commencé vendredi soir au quartier Ndosho après que trois hommes armés ont froidement abattu en pleine rue le directeur de l'antenne locale d'une radio catholique pendant qu'il était sur le chemin de son domicile.

La mort cet homme des médias a provoqué aussi l'émoi au sein de la presse locale, mais également la colère des activistes de la société civile.

Le secrétaire technique de la coordination provinciale de la société civile, Placide Nzilamba se dit indigné par cet acte « crapuleux » et regrette « l'inaction' des services de sécurité pour mettre fin à l'insécurité grandissante dans la ville de Goma.

Le meurtre d'Edmond Mondja intervient 24 heures après ceux de deux autres habitants des quartiers Ndosho et Mugunga. Ce qui pourrait expliquer les échauffourées qui ont éclatées vendredi soir à Ndosho.

Un accident mortel exaspère la tension

Ce samedi, ces troubles sont exaspérés par un accident de circulation qui a causé la mort d'un motard dans la matinée. L'incident est survenu au rond-point « Signers » au centre de la ville.

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Les motards en colère, bloquaient, jusque ce midi, la route principale au niveau du croisement des routes communément appelé « Instigo ». Aucun taxi ni bus ne circule dans la ville.

Selon les premières informations, le motard décédé conduisait les enfants à l'école lorsque par un mauvais virage, il est entré en collision avec un bus en provenance du Sud de la ville qui roulait à vive allure.

Les témoins sur place affirment que le motard est mort sur le champ alors que les enfants qu'il acheminait à l'école ont été éjectés de la moto au moment de la collision. Tombés hors de la chaussée, ces enfants sont en vie.

Pour l'instant, toutes les activités aux alentours de Instigo et Signers sont paralysées. Les manifestants s'en prennent violement aux conducteurs de taxis et des bus qui tentent de circuler.

Ce qui rend pour l'instant difficile le trafic.

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