Les principaux partis politiques du pays condamnent la tentative présumée de coup d'Etat prévue le vendredi 27 septembre.
L'arrestation d'Olivier Boko et d'Oswald Homeky, deux personnalités proches du président Patrice Talon, a mis au coeur du débat public au Bénin, la question de la succession du président Patrice Talon dont le second mandat s'achèvera en 2026. Les deux hommes sont soupçonnés selon la justice, d'avoir planifié un coup d'Etat.
Ami de Patrice Talon depuis une vingtaine d'années, Olivier Boko, âgé de 60 ans et fondateur du groupe Denrées et Fournitures Alimentaires (DFA), était jusque-là, cité comme un des probables successeurs de l'actuel président.
Ces derniers mois, il avait commencé à afficher ses propres ambitions politiques, laissant ainsi penser qu'il se porterait candidat à la présidentielle de 2026. Il bénéficiait du soutien de l'ancien ministre des Sports, Oswald Homéky.
Des fais graves
Dans un communiqué de presse, L'Union Progressiste le Renouveau, l'UPR, dont l'ex-ministre Homéky est membre, a réaffirmé son soutien à Patrice Talon et condamné cette tentative de déstabilisation du pouvoir.
"Les faits rapportés et les accusations portées contre le mis en cause sont suffisamment graves et contraires aux valeurs et à la ligne politique du parti ", dit le communiqué.
Le Bloc Républicain, l'autre parti de la mouvance présidentielle, a également réagi en déplorant "l'extrême gravité des faits indiqués".
Le parti dit également condamner "toute idée de déstabilisation et tout acte visant à remettre en cause l'ordre démocratique".
L'opposition condamne
Le parti de l'ancien président Boni Yayi, le FCBE qui incarne l'opposition a aussi condamné cette tentative de coup d'Etat et réaffirmé son opposition à toute forme d'accession au pouvoir par des moyens autre que par les urnes.
"Un acharnement politique"
Quant au groupe de soutien à la candidature d'Olivier Boko, à la présidentielle de 2026, "Objectif Bénin 2026", il dit dénoncer "une atteinte grave aux droits fondamentaux, un acharnement politique clair, et des "méthodes répressives inacceptables".
Selon le procureur de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), les investigations menées ont révélé qu'Oswald Homeky et Olivier Boko, avaient approché le commandant de la Garde républicaine, lui proposant de l'argent, dans le but d'organiser un coup d'État ce vendredi 27 septembre. Mais, ce dernier aurait résisté.