Sur la fois des écrits globalement virulents, échangés par voie de presse et sur les réseaux sociaux autour du football congolais depuis plusieurs semaines, l'enseignement provisoire que l'on peut en tirer est que le ballon rond est empêché de bondir et rebondir. En d'autres termes : football, foutez le camp !
Alors en effet qu'il se porte mal au regard des résultats décevants enregistrés lors de ses prestations majeures à l'intérieur et à l'extérieur du pays, notre football ne montre guère de perspectives de sortir du creux de la vague. À couteaux tirés, chacun campant sur ses positions, la Fédération congolaise de football et le ministère des Sports en sont arrivés pour ainsi dire à un point de non-retour.
Non seulement la tenue, le 25 septembre, d'une assemblée générale extraordinaire des dirigeants des clubs pour statuer sur le sort du Comité exécutif de la Fédération témoigne de l'ampleur de la crise, mais la mise en place d'une Commission ad hoc chargée de convoquer de nouvelles élections à deux ans de la fin de son mandat prolonge un bras de fer qui risque de mettre le Congo en porte-à-faux avec la plus haute instance du football international, la Fifa.
Par expérience, partout où, au lieu de vivre en bonne intelligence pour l'intérêt du sport, les managers d'associations gérantes ou affiliées, les responsables en charge de ce secteur au niveau gouvernemental ont privilégié la mésentente, les résultats se sont avérés désastreux pour la discipline sportive concernée. C'est bien ce qui est à craindre pour le Congo si, le plus vite possible, des solutions ne sont pas trouvées à ces querelles dont le football, quoi qu'on en dise, en est la principale victime.
De toutes les façons, la place qu'occupe le sport en général, et le football en particulier, sur l'échelle des facteurs d'apaisement de la société est si importante qu'il devient urgent de créer les conditions d'un retour à la normale dans les meilleurs délais, car un peuple ne peut pas vivre sans le sport.