Au Nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), dans la province de la Tshopo, l'Unesco - Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture - a lancé la deuxième phase du projet Yangambi. Ce projet vise à faire, de la réserve de biosphère de Yangambi, un pôle d'excellence sur le climat et la biodiversité.
Gérer l'impact des populations locales et garantir leur subsistance grâce à l'économie verte est l'objectif du projet qui préserve ces 230 000 hectares de forêt équatoriale vierge protégée. Cette deuxième phase s'inscrit dans la consolidation des acquis de la précédente, dans la toute première réserve à biosphère, créée en Afrique, en 1976, par l'Unesco.
Trois piliers constituent la deuxième phase du projet Yangambi : le renforcement de la gouvernance au sein des institutions partenaires, la recherche scientifique et la protection de la biodiversité. Pour l'heure, le représentant de l'Unesco en RDC évoque le succès de la première phase. Son coût : 1,9 million d'euros en dix-huit mois.
« Nous avons, au niveau de la première phase, promu la création de six ASEC (Associations communautaires d'épargne et crédit) et nous avons aussi rénové le bâtiment du Centre de surveillance de la biodiversité de l'université de Kisangani. Nous avons, bien sûr, fait l'entretien de la tour à flux. Ce volet est piloté par l'université de Gand, et bien sûr il y a toute la recherche scientifique qui a été conduite », précise Isaias Barreto da Rosa.
Plus de 220 000 personnes vivent dans la réserve de Yangambi et dépendent de l'exploitation de la forêt. Pour cette deuxième phase, l'Unesco mise encore sur des actions concrètes pour préserver les lieux.
« On aura environ 10 000 bénéficiaires de ces actions sur le terrain. C'est dans ce cadre que nous allons continuer le travail de sensibilisation de la population locale. Nous allons aussi continuer à travailler pour créer d'autres ASEC. Nous comptons en avoir au moins dix. Il y a aussi des projets concrets pour l'aménagement de l'eau, par exemple, la formation et bien d'autres », ajoute Isaias Barreto da Rosa.
Financée à hauteur de 4 millions d'euros par la Belgique, elle peut désormais compter sur un nouveau partenaire, le musée Royal d'Afrique centrale. Cette deuxième phase du projet Yangambi devrait prendre trois ans.