En République démocratique du Congo (RDC), Denise Mukendi, une influenceuse pro-pouvoir arrêtée mardi 24 septembre 2024 à Brazzaville a été extradée vers la RDC. Présentée au procureur de Kinshasa, elle a été transférée à la prison centrale de Makala, vendredi soir. Cette femme avait reconnu avoir ordonné l'arrestation et le viol par sodomie de l'opposant Jacky Ndala à l'agence nationale de renseignements (ANR) en 2021.

Robe en pagne et foulard sur la tête, Denise Mukendi a été cueillie à Brazzaville par les services de renseignements de deux pays alors qu'elle tentait de s'envoler pour la France. Le bureau de coordination nationale d'Interpol avait été activé lundi 23 septembre, selon nos informations.

Celle qui se présente comme influenceuse et défenseuse du pouvoir de Félix Tshisekedi affirme qu'elle ne tentait pas de prendre large, c'est en tout cas ce qu'explique son avocat. Elle a été extradée mercredi à Kinshasa où elle a été conduite à l'agence nationale de renseignements, l'ANR. Ce n'est que vendredi qu'elle a été présentée au procureur.

Dans une vidéo d'une partie de sa comparution qui a fuité dans les médias, on entend Denise Mukendi affirmer avoir « menti » pour provoquer un clash avec Jacky Ndala sur les réseaux sociaux. Elle a été placée en détention provisoire dès vendredi soir à la prison centrale de Makala. Son avocat demande plus de sécurité pour sa cliente en milieu carcéral. Elle risque de nombreuses années d'emprisonnement si ces faits sont avérés et retenus par les juges à l'issue d'un procès.

Jeudi dernier, le ministre de la Justice a appelé l'opposant victime à produire « tout élément » notamment un « certificat établi par un médecin » pour l'enquête.

On a totalement sorti ses propos de leur contexte et elle va le démontrer. Il appartiendra éventuellement à son accusateur et du parquet de prouver si Mme Denise Mukendi est impliqué dans un acte délictueux.