Dans quelques jours, plus précisément le 6 octobre prochain, les Tunisiens vont choisir leur président. C'est désormais une tradition démocratique bien ancrée dans notre paysage politique qui permet au peuple de se prononcer librement et de dire son dernier mot. Car, faut-il le rappeler, il ne s'agit pas de la première élection présidentielle libre que la Tunisie organise après la révolution. Une échéance électorale très importante à laquelle tous les Tunisiens sont appelés à participer massivement à travers un vote libre et responsable. Seul le peuple souverain a le droit de choisir son président loin des influences étrangères et des manipulations médiatiques.
Cependant, c'est vraiment dommage pour ceux qui n'ont pas encore compris que la Tunisie est un pays indépendant, libre et souverain. Idem pour ceux qui continuent effrontément et avec arrogance à considérer le pays comme étant un territoire où tout est permis. Hélas, ces derniers ignorent la longue histoire d'un pays qui a non seulement dominé le bassin méditerranéen mais qui a su encourager et diversifier les échanges économiques, culturels et politiques entre les différents peuples des deux rives. Des échanges basés essentiellement sur le respect des autres, la non-ingérence et le profit mutuel.
De nos jours, notre pays continue avec fierté à promouvoir ses échanges, tous azimuts, avec tous les peuples et notamment nos partenaires européens. Une volonté qui s'est ancrée depuis l'indépendance et s'est réaffirmée après la révolution. Ce choix stratégique que notre pays n'a cessé de réaffirmer loin des politiques de renfermement et que notre diplomatie n'a cessé de promouvoir ne doit en aucun cas être perçu comme étant un signe de faiblesse.
Bien au contraire, c'est la preuve d'une politique sage mais souveraine qui veut faire de la Tunisie un pays d'échange, de dialogue et de rencontre, dont le credo est le bon voisinage. C'est un choix juste qui doit être reconnu par l'ensemble de nos partenaires dont une poignée d'entre eux continue à entretenir des relations dépassées pour ne pas dire hégémoniques. Révolu est le temps des diktats, de l'hégémonie et du chantage.
La Tunisie post-révolution a déjà choisi de manière irréversible son chemin. Car le peuple tunisien n'est pas dupe. Bien au contraire, Il sait désormais défendre ses choix, bâtir son futur et protéger ses acquis. Cela dit, il faut toujours être vigilant, car nos «amis» ont mis des moyens financiers et technologiques énormes en vue de détourner la volonté du peuple tunisien à choisir en toute liberté son modèle politique et économique. Ainsi, est-il temps que notre élite s'éveille, que notre classe politique prenne ses responsabilités et que le peuple témoigne d'un vrai engagement à même de mettre en échec les complots contre notre pays.
En dépit de nos différences politiques ou idéologiques, il faut toujours garder à l'esprit que nous vivons dans un seul pays et que nous partageons le même avenir. La différence des opinions doit être perçue comme étant une source de richesse pour la nation. Elle n'a jamais été un prétexte de divergence, de guerre sociale ou de recours à la violence.
Notre pays qui vit au rythme de la présidentielle du 6 octobre est à même de montrer au monde entier que le peuple tunisien est déterminé à défendre ses choix loin de toute influence ou manipulation étrangère. Certes, nous vivons dans un village planétaire où les moyens de communication, les réseaux sociaux et les chaînes satellitaires pullulent, avec le danger croissant de manipulation, de démagogie et de propagation de fausses nouvelles. Toutefois, on ne doit jamais croiser les bras et accepter ce qu'on essaye de nous dicter. Bien au contraire, il faut toujours favoriser l'esprit critique et le bon sens.
Notre objectif est nous libérer une fois pour toutes de l'influence étrangère et bâtir un avenir que nous concevons ensemble. Bref, servir un pays en quête de liberté, de démocratie et de bien-être social. Or, la seule manière de servir la Tunisie est de s'exprimer librement à travers les urnes. Tous les Tunisiens, toutes catégories confondues, sont dans l'obligation de réussir la prochaine échéance électorale. Le seul moyen d'atteindre cet objectif est d'aller voter massivement.