Au Nigeria, les avocats du chef séparatiste Nnamdi Kanu dénoncent la violation de ses droits. Vendredi 27 septembre, quatre membres de la défense du leader biafrais ont eu leur accès à leur client refusé, sans explication. Nnamdi Kanu est détenu par le service de renseignements (DSS) à Abuja depuis son arrestation il y a trois ans.
Aucune explication n'a été donnée pour ce refus. Il intervient après la récusation de la juge principale, soupçonnée de partialité dans le procès du terrorisme de Nnamdi Kanu, le leader du mouvement indépendantiste.
Une « animosité » des magistrats ?
Pour Aloy Ejimakor, l'un des avocats du leader séparatiste du Biafra, les deux événements sont liés. « Il y a une animosité, une hostilité qui a pu naître de ce qui s'est passé au tribunal le 24 septembre. M. Kanu a demandé à la juge de se récuser et il a déclaré catégoriquement qu'il n'avait plus confiance dans le tribunal, et dans ce juge en particulier, et que son procès devrait être transféré à un autre juge. L'attitude des autorités a changé à ce moment-là », explique-t-il.
L'avocat martèle qu'« Il n'est pas normal qu'un service de l'État viole les droits des gens ». « Le service de renseignements a toujours désobéi aux décisions de justice en ce qui concerne M. Kanu. Nous croyons que c'est à cause de la région du Nigeria d'où il vient, précise Aloy Ejimakor. Comment allons-nous faire pour voir notre client ? Nous ne pouvons pas ramper par la fenêtre, cette affaire est très médiatisée. Nous avons donc besoin de garanties du service de renseignements que nous aurons un accès à notre client. »