Le Comité inter-état de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) en collaboration avec le ministère de l'Elevage de la République islamique de Mauritani et la Banque mondiale a animé une conférence de presse en présentiel et par visioconférence, le vendredi 27 septembre 2024, à Nouakchott pour annoncer officiellement la tenue du forum de haut niveau sur le pastoralisme dénommé « Nouakchott + 10 », qui aura lieu du 6 au 8 novembre prochain.
Une décennie après la mise en oeuvre de la déclaration de 2013 axée sur la sécurité du mode d'existence des moyens de production des populations pastorales et l'accroissement du produit brut des activités d'élevage, le Comité inter-état de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), les pays du Sahel, de l'Afrique de l'Ouest, les organisations pastorales et les partenaires se réuniront du 6 au 8 novembre 2024, à Nouakchott en vue de dresser le bilan des interventions, d'identifier les nouveaux défis et d'envisager de nouvelles actions pour soutenir le développement et la résilience des systèmes de productions pastorales et agropastorales surtout dans un contexte régional sociopolitique et sécuritaire en pleine évolution.
L'information de cette rencontre de haut niveau, dénommée « Nouakchott+10 » a été donnée au cours d'une conférence de presse animée par le Secrétaire exécutif du CILSS, Abdoulaye Mohamadou, assisté des autorités du gouvernement de la Mauritanie et de la Banque mondiale. Placé sur le thème : « Nouakchott+10 : une décennie d'actions au profit des communautés pastorales et agropastorales : réalisations et trajectoires futures », ce forum, selon le Secrétaire exécutif du CILSS, Abdoulaye Mohamadou est une occasion pour les parties prenantes de la mise en oeuvre de la déclaration de Nouakchott de 2013 de mener des réflexions sur de nouvelles trajectoires face aux enjeux et défis émergents afin de mieux planifier les futurs investissements pour renforcer la résilience et la productivité du secteur de l'élevage dans la région.
Avec les hommes médias, les échanges ont porté également sur les actions et les résultats obtenus à travers les projets et programmes de la mise en oeuvre de la déclaration. Sur ce point, le Secrétaire exécutif du CILSS a relevé plusieurs réalisations. En effet, des marchés à bétail et des aires d'abattage ont été réalisés. Des systèmes d'informations centralisés pour la collecte des données sur le bétail ont été mis en place dans les pays participants.
Selon lui, ces initiatives ont contribué à renforcer l'accès des éleveurs et des agropasteurs aux marchés, améliorant ainsi leurs activités commerciales et leurs revenus.
Relativement à l'amélioration de la santé animale, des unités vétérinaires et des parcs de vaccination ont été construits ou réhabilités, des agents vétérinaires formés et des campagnes de vaccination organisés dans les pays participants. Ces interventions, a confié Abdoulaye Mohamadou, ont contribué à une meilleure protection du cheptel contre les maladies animales transfrontalières. Sans omettre des progrès dans la gestion durable des ressources naturelles, des points d'eau ont été aménagés, des pistes et couloirs de transhumance balisés et sécurisés. Tous ces résultats, cités entre autres ont été salués par le ministre l'Elevage de la Mauritanie, Mokhtar Ould Gaguih.