Togo: Golfe 2 donne une seconde chance aux enfants non scolarisés de 09 à 14 ans !

30 Septembre 2024

Ils sont à fond dans leur rôle d'éducation des enfants relevant de l'administration de la commune de Golfe 2. Eux ce sont les responsables de la commune de Bè Centre qui ont avant même la rentrée scolaire de cette année 2024-2025, manifesté leur volonté de tout faire pour hisser leur ressort territorial au rang des premiers quant à la scolarisation des jeunes enfants.

Après les enfants inscrits dans l'éducation formelle comme institué par le gouvernement togolais, le Marie principal par intérim, Pasteur Edoh Komi, et ses collègues adjoints au maire, tournent le regard vers un projet particulier, celui de l'éducation non formelle institué par l'ONG Terre d'Accueil, en faveur des enfants de 09 à 14 ans déscolarisés ou non scolarisés. Un projet que la Commune de Golfe 2, selon les informations, a accepté financer à hauteur de 5 millions de F cfa et qui permet à ce jour à une trentaine d'enfants de bénéficier de l'éducation primaire. Une vague de cette éducation non formelle est logée à l'EPP Hédzranawoé II (Awoudja).

Cet accompagnement couvre aussi bien l'écolage, les fournitures, les tenues scolaires et enfin, la nourriture qui sont tous gratuits.

Maire principal par intérim de Golfe 2, Edoh Komi et une délégation en visite sur le site de l'EPP Awoudja, se sont réjouis de ce que l'exécutif ait pu prendre en premier l'initiative de soutenir un tel projet en faveur des enfants. « Depuis que ce projet a été présenté, par Terre d'Accueil qui a saisies les 13 communes du Grand Lomé, nous sommes la première et l'unique d'ailleurs à ce jour, qui ait donné notre approbation, parce que nous ne voulons plus que dans notre commune, il y ait des enfants non scolarisés c'est-à-dire qui aient au moins le niveau CEPD. Nous avons donné notre aval et une convention a été signée entre la Mairie et Terre d'Accueil, et nous sommes passés à la phase d'exécution et de matérialisation comme c'est le cas aujourd'hui », a-t-il confié.

Aussi, est-il revenu sur ce qui est le rôle de la Mairie qu'il dirige, aux côtés de l'ONG Terre d'Accueil pour la réussite de cette première phase co-dirigée. « Pour nous, c'est de convaincre les parents de la nécessité de la scolarisation dans la vie de leurs enfants. Parce que, être analphabète sans le niveau CEPD, même au niveau de l'apprentissage, ça va créer de sérieux problèmes. Nous allons continuer par sensibiliser les parents, parce que les enfants déscolarisés, il y en a un peu partout dans la commune, c'est déjà un projet pionnier et ça va s'étendre sur toute la commune.

C'est un projet qui s'étend sur trois ans 2023-2026, nous attendons donc la fin de cette phase triennale pour pouvoir apprécier. Mais nous estimons que nous sommes sur la bonne voie et que les parents, nous ferons tout pour les convaincre, parce que nous ne pourrons pas débloquer de l'argent dans le vide, nous voulons un résultat », a expliqué l'élu local.

Et, met-il dans la cagnotte comme argument, le fait que « les parents se doivent de comprendre cela, parce que la prise en charge scolaire, la prise en charge alimentaire, des fournitures, c'est avec les fonds débloqués ». Attend-il enfin des parents de les « accompagner pour que nous puissions arriver à bon port et que cette phase soit productive ».

Coordonnateur de Terre d'Accueil, Dayalor Satsi Noutépé, est revenu sur l'essence même du projet d'éducation non formelle, qui se veut une école de la deuxième chance. « C'est un type de projet qui accompagne tous les enfants qui ont l'âge de 9 à 14 ans mais qui ont été déscolarisés ou qui n'ont jamais été scolarisés. Des enfants qui constituent une cible pour qui, il n'y a vraiment pas un programme particulier, à part ce programme d'éducation non formelle qui les reprend en charge et puis après trois années d'enseignement on les réinsère dans le système formel, après leur CEPD », a-t-il indiqué.

Les dépenses étant à la charge du projet, il n'attend donc qu'une seule chose des parents des enfants enrôlés : « Pour le parent, il s'agit juste d'encourager l'enfant à venir à l'école de 07h30 à 11h30 », vu que c'est un projet qui « permet à l'enfant de se socialiser. Il devient un citoyen valable, un agent économique sur qui l'Etat peut compter ».

Toujours d'après lui, ce projet se veut la « suite d'une expérience menée par l'ONG Terre des Hommes au Togo de 2011 à 2015. Quand Terre des Hommes est partie, nous, nous avons décidé de continuer le projet, c'est ainsi que Terre d'Accueil avait pris le projet ».

Aux partenaires sollicités il a formulé un seul message, « l'enfant togolais a droit à l'éducation. Nous demandons qu'on puisse prendre à coeur ce projet. Nous avons l'ambition d'étendre ce projet aux 117 communes du Togo. Que les parents fassent de leur part pour que nous atteignions l'objectif de l'éducation pour tous ».

Pour cette phase co-dirigée avec la commune de Golfe 2, les apprenants « seront présentés au CEPD l'année prochaine (année scolaire 2025-2026, ndlr) ».

Pour rappel, Terre d'Accueil depuis sa prise en main du projet en 2016, a déjà accompagné 275 enfants du Grand Lomé, de Vo, de Haho (Asrama).

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