Gabon: Bolossoville - Le dispensaire se meurt

30 Septembre 2024

Actuellement, une question taraude à l'esprit de la population de Bolossoviloise. Quel est l'avenir de leur principale structure sanitaire qui se meurt à petit feu à leurs yeux ? Cette situation de pourrissement engendre la tristesse et la désolation dans le district de Bolossoville qui ne sait plus à quel saint se vouer. Conséquence, manque criard de médicaments, du personnel de santé, car les deux infirmières récemment en poste ont été affectées.

C'est une coquille vide qui se dresse dans cet espace administratif et tant pis pour les désagréments. Pour le moment, il faut avoir les moyens lorsqu'on est malade pour quitter la contrée et se rendre au Centre de Santé le plus proche.

Abandonné à son triste sort, le bâtiment se présente dans un état de décrépitude très avancé, avec un pan de la toiture qui s'est inclinée, le plafond défoncé, les murs dégarnis, les toiles d'araignées sont présentes un peu partout. L'édifice qui date de l'époque "mathusalem" est plongé dans la broussaille, devenu un repère des reptiles et autres rongeurs, ne répond plus aux aspirations de la modernité.

A.C.A, un fils du coin qui a requis l'anonymat :"C'est vraiment dommage pour nous que notre précieux dispensaire en arrive à ce degré, lorsqu'on sait que la santé reste l'une des priorités de la nouvelle équipe dirigeante du pays (CTRI), à cela comment peut-on se protéger avec ces variantes de virus qui circulent dans l'air ; et pour l'instant les autorités sanitaires font le mort".

On rappelle que l'ultime dotation électorale pour cette structure sanitaire était arrivée dans la foulée des élections générales du mois d'août 2023. Ensuite plus rien. Alors le stock était épuisé en un temps record, il s'avère que les infirmières y enregistraient en cette période, une cinquantaine de patients par jour pour les consultations.

"Il faut leur dire que Bolossoville fait partie du Gabon et que là-bas aussi des compatriotes peuvent tomber malades et ont droit au moins aux premiers soins. Est-il normal que les Bolosovillois soient contraints d'effectuer des longues distances vers les grands centres urbains pour une crise de palu ?" question d'indignation d'un habitant de Bollosoville.

Les moins nantis dans ce cas d'espèce font recours à la médecine traditionnelle pour espérer recouvrer la santé. En attendant, les yeux sont rivés à l'office pharmaceutique provinciale du Woleu-Ntem pour compter sur un éventuel approvisionnement en médicaments. Dépassés par cette situation, les Bolossovillois pourraient patienter jusqu'aux prochaines échéances électorales prévues en 2025, pour bénéficier ne fut-ce qu'un paracétamol.

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