Le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, souhaite faire de la facilitation des affaires une de ses priorités. Ce, avec des réformes structurelles pour créer un écosystème plus efficace, réactif et compétitif. Il intervenait le 24 septembre lors d'un atelier organisé par l'Economic Development Board (EDB) sur le Regulatory Review Project.
Co-financé par l'Union européenne grâce à une subvention de 2 millions d'euros, ce projet marque une étape importante dans l'histoire de la facilitation des affaires à Maurice. Il s'agit de moderniser et de renforcer encore davantage les cadres réglementaires et institutionnels. Une initiative qui, selon le ministre, fait partie intégrante d'une stratégie holistique visant à favoriser un environnement économique dynamique, résilient et attractif dans lequel les entreprises mauriciennes et internationales peuvent prospérer.
Pour cela, il faudra simplifier les cadres juridiques et réglementaires, améliorer encore la gouvernance, accélérer la numérisation des services publics et faciliter l'accès au financement, aux infrastructures et à la main-d'oeuvre qualifiée. Le ministre Padayachy insiste que le Regulatory Review Project est au coeur de l'agenda de transformation socio-économique de Maurice. Pour faire avancer ce programme qualifié d'ambitieux, le gouvernement, dit-il, a créé un comité interministériel, présidé par le Premier ministre, afin d'assurer un contrôle et une coordination dans tous les secteurs concernés.
Un Business Regulatory Review Council a aussi été créé en 2022, sous la présidence d'Azim Currimjee, sous l'Economic Development Board Act, pour assurer l'amélioration et l'examen continus des systèmes de licences, permis et autorisations à Maurice. «Dans le discours du Budget 2024-25, j'ai annoncé l'introduction d'un code de bonnes pratiques réglementaires, qui est essentiel pour assurer une réglementation de qualité. Un projet de code a déjà été préparé», explique le ministre.
Deux lois adoptées sur la facilitation des affaires ont modifié jusqu'ici plus de 50 textes législatifs pour aligner le cadre réglementaire sur les meilleures pratiques internationales. «Année après année, nous apportons aussi des améliorations considérables grâce aux lois de finances pour rationaliser les procédures», ajoute le ministre.
Qui annonce que l'EDB travaille activement à la mise en oeuvre du mécanisme d'alerte en cas d'obstacle pour les entreprises. Cette plateforme permettra au secteur privé de faire part de ses difficultés, en veillant que leurs doléances soient rapidement transmises à l'autorité compétente. «Notre objectif est de transformer notre pays en une économie à haut revenu, et nous sommes fermement convaincus qu'une croissance soutenue du PIB ne peut être obtenue sans de solides investissements du secteur privé.»
À cet effet, il rappelle que ce n'est pas un hasard si Maurice est l'un des endroits où il est le plus facile de faire des affaires, comme en attestent de nombreux classements, à commencer par celui de l'Heritage Foundation sur la liberté économique. «En 2023, nous avons atteint un niveau record d'IDE s'élevant à Rs 37 milliards. Cet afflux d'IDE témoigne de la confiance de la communauté internationale des investisseurs dans les opportunités d'affaires et d'investissements offertes par Maurice.»
Il note que pour la même période, les investissements du secteur privé ont augmenté de 30,1 %, ce qui démontre, selon le ministre, «la capacité et l'appétit des entreprises locales à se développer, à réinvestir et à prospérer au sein de notre économie». Ce qui a permis au pays de réaliser un taux de croissance du PIB de 8,9 % en 2022, 7 % en 2023 et de 6,5 % comme projeté cette année.