48 heures après la suspension de la vente de maïs du Service national de Kanyama-Kasese à Mbuji-Mayi, les consommateurs se plaignent de la hausse du prix de ce produit sur le marché.
Une mesurette de maïs qui se vendait, il y a quelques jours, à 5.000 franc congolais, se négocie depuis dimanche 29 septembre à 7000 francs congolais. Ceci est dû à la rareté du maïs vendu par le Service national.
Le commandant de la base logistique de ce service dans le Grand Kasaï, Félicien Mulonge, a annoncé, samedi 28 septembre lors un point de presse, avoir suspendu la vente de près de 6 000 tonnes de maïs à Mbuji-Mayi.
Il justifiait cette décision par des troubles enregistrés la veille au point de vente « M-Tshia », situé non loin du grand marché Bakuadianga, dans la commune de Dibindi.
Cet officier a déploré le jet des projectiles par des jeunes désœuvrés, membres d'un groupe appelé "Progrès social".
Ce lundi matin, au point de vente de maïs du Service national situé au marché Bena Kabinda dans la commune de la Muya, quelques femmes sont venues faire le pied de grue. Avec des pierres et des habits en lambeaux déposés par terre, elles ont formé une file d'attente pour se réserver une place.
Elles attendent acheter du maïs, mais elles n'ont pas beaucoup d'espoir.
Ces femmes ménagères et commerçantes demandent au Service national de poursuivre la vente de cette céréale qui constitue l'aliment de base dans cette région.
Toutes les tentatives de Radio Okapi pour joindre le commandant du Service national, le général major Jean Pierre Kasongo Kabwik se sont avérés vaines. Mais déjà samedi dernier, son représentant au Grand Kasaï avait indiqué que la vente ne va reprendre que sur instruction du général major.