Cameroun: Fécafoot vs Minsep - Un proverbe bantou éclaire le conflit selon Martial Owona

30 Septembre 2024

Le conflit qui oppose la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) au Ministère des Sports (MINSEP) continue de faire couler beaucoup d'encrre. Cette fois-ci, c'est Martial Owona, personnalité médiatique camerounaise, qui apporte un éclairage original sur la situation, s'inspirant de la sagesse traditionnelle bantou.

Dans une intervention remarquée lors de l'émission TOUR D'HORIZON sur la chaîne Vision 4, Owona a partagé son point de vue sur les tensions entre Samuel Eto'o, président de la Fécafoot, et Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports. Selon lui, une paix de façade entre ces deux figures du football camerounais n'est ni nécessaire ni souhaitable pour l'avenir du sport roi au Cameroun.

Pour illustrer son propos, Owona a fait appel à un proverbe bantou, qu'il a adapté à la situation actuelle : "C'est bien que les chiens se mesurent la longueur des crocs. Lorsque les chiens se sont déjà mesurés la longueur des crocs, chacun sait où se tenir et comment traiter l'autre."

Cette métaphore canine, empreinte de la sagesse ancestrale bantou, suggère que le conflit ouvert entre la Fécafoot et le MINSEP pourrait avoir des vertus clarificatrices. En effet, selon cette perspective, l'affrontement permettrait à chaque partie de jauger les forces et les limites de l'autre, conduisant à terme à un équilibre plus stable et à un respect mutuel mieux défini.

L'intervention d'Owona s'inscrit dans un contexte de tensions persistantes entre les instances dirigeantes du football camerounais. D'un côté, Samuel Eto'o, ancienne gloire du football devenu président de la Fécafoot, incarne une volonté de renouveau et de modernisation. De l'autre, le ministre Narcisse Mouelle Kombi représente l'autorité étatique et une approche plus traditionnelle de la gouvernance sportive.

Ce conflit, qui dépasse le simple cadre sportif pour toucher aux questions de pouvoir et d'influence, a connu plusieurs rebondissements ces derniers mois. Des décisions contradictoires, des déclarations incendiaires et des manœuvres en coulisses ont maintenu le football camerounais dans un état de tension permanente.

L'analyse d'Owona, en introduisant une dimension culturelle et philosophique au débat, offre une nouvelle grille de lecture de la situation. Elle suggère que ce qui pourrait être perçu comme une crise préjudiciable au football camerounais pourrait en réalité être une étape nécessaire vers une relation plus équilibrée entre les différentes instances dirigeantes.

Cependant, cette vision ne fait pas l'unanimité. Certains observateurs craignent que la prolongation du conflit ne finisse par nuire aux performances des Lions Indomptables et au développement du football local. Ils appellent à une résolution rapide des différends pour permettre au Cameroun de se concentrer sur ses objectifs sportifs.

En attendant une éventuelle réconciliation ou une clarification définitive des rôles de chacun, le proverbe bantou cité par Martial Owona résonne comme un appel à la patience et à la sagesse. Il invite à voir au-delà des turbulences actuelles et à considérer le conflit non pas comme une fin en soi, mais comme un processus potentiellement bénéfique à long terme pour le football camerounais.

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