Selon une enquête du journaliste Alex Perry parue, le 26 septembre, dans le média en ligne, Politico, des soldats mozambicains, employés par TotalEnergies, auraient violé et tué entre 150 et 250 civils sur un site de l'entreprise française, dans la province du Cabo Delgado, au nord du pays.
Les témoignages des survivants sont insoutenables. Des soldats mozambicains, employés par TotalEnergies, auraient détenu arbitrairement des hommes, pendant trois mois. Battus, affamés, torturés puis exécutés, il n'y aurait que 26 survivants.
Tout commence en 2019, lorsque TotalEnergies rachète des parts d'un énorme projet de production de gaz dont les puits se trouvent dans la péninsule d'Afungi, une région isolée en proie à une violente insurrection islamiste. Pour sécuriser son site, TotalEnergies fait appel à 700 soldats mozambicains, payés, équipés et logés par le groupe français.
En juin 2021, des villageois, fuyant une offensive du groupe terroriste Al-Shabab, pensent trouver refuge auprès de ces militaires. Accusés par ceux-ci d'être des jihadistes, ils sont finalement exécutés, après trois mois de détention.
L'alliance de la major pétrolière avec l'armée mozambicaine soulève donc des questions. TotalEnergies a-t-elle eu connaissance de ces massacres ? Savait-elle qu'elle employait des tueurs, tortionnaires ?
L'entreprise affirme que non et nie toute complicité avec ses soldats, mais une coalition d'ONG internationales appelle à l'ouverture d'une enquête.