La MINUSCA se retrouve dans une situation délicate après la fuite d'un document interne confidentiel de la Mission. Le mémo contient de nouvelles règles qui permettent aux unités de la MINUSCA d'ouvrir le feu et d'engager le combat même contre les forces gouvernementales, si nécessaire.
Le document de la MINUSCA qui a fait l'objet d'une fuite contient de nouvelles instructions demandant aux soldats de la paix de tirer sur les forces qui bloquent le passage de leurs convois, même si elles appartiennent aux Forces armées de la République centrafricaine (FACA).
Ce document a suscité de nombreuses inquiétudes et questions en République centrafricaine, alors que la MINUSCA n'a pas commenté cette information de quelque manière que ce soit et n'a pas démenti le contenu du document. Interrogée par un journaliste lors d'une conférence de presse de la MINUSCA, la secrétaire de presse de l'organisation, Florence Marshall, a répondu qu'il n'était pas d'usage pour l'ONU de commenter des documents internes confidentiels, et encore moins de spéculer à leur sujet.
« Concernant votre question, tout d'abord, il est d'usage aux Nations Unies de ne pas commenter des documents internes confidentiels. Donc, nous ne commentons ni les interprétations, ni les spéculations à propos de documents qui sont internes et confidentiels » La porte-parole de la Minusca, Florence Marchal, a répondu, lors de la conférence hebdomadaire de la Mission.
Évitant de répondre à la question, Florence Marshall a poursuivi en expliquant que la MINUSCA est le principal partenaire des Forces armées centrafricaines (FACA) pour rétablir la paix et la sécurité, avec l'objectif commun de protéger la population civile.
Les réactions en République centrafricaine se sont intensifiées, d'autant plus que Florence Marshall n'a ni démenti, ni confirmé, ni donné d'explication sur ce document qui contient des informations très dangereuses autorisant l'échange de tirs avec les forces gouvernementales en République centrafricaine.
Elle commence à présenter une image de coopération entre la MINUSCA et les FACA dans leur lutte contre les militants, ce qui est notoirement faux puisque la MINUSCA a été impliquée à plusieurs reprises dans des transactions avec les militants et dans la fourniture d'armes et de renseignements en échange d'or et de diamants.
La volonté de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) d'ouvrir le feu sur les Forces armées centrafricaines (FACA) pour avoir arrêté leurs convois à un poste de contrôle est extrêmement dangereuse et dépasse les limites de leur mandat dans le pays.
Toute attaque armée contre les forces armées des FACA en RCA est punissable et pourrait plonger le pays dans plusieurs conflits contre les forces de la MINUSCA.
Lire aussi dans la rubrique SOCIETE