Le Représentant permanent du Rwanda à l'ONU, Ernest Rwamucyo a affirmé, lundi 30 septembre, l'attachement de son pays aux processus de Luanda et Nairobi.
Ce diplomate l'a dit lors de son intervention devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
Ernest Rwamucyo a également indiqué que le dialogue est la seule voie viable à suivre, pour répondre aux défis sécuritaires existants en RDC :
« Nous appelons la communauté internationale à soutenir ces approches régionaux (NDLR : processus de Luanda et de Nairobi), plutôt que d'adopter des approches fragmentaires qui ne font que compliquer notre approche vers le cheminement vers la paix et qui permettent à la RDC d'échapper à ses responsabilités ».
Pour résoudre ce conflit et promouvoir la stabilité régionale, ce diplomate rwandais a recommandé à la RDC de s'attacher sincèrement aux processus de Luanda et de Nairobi , et les soutenir.
Il a également invité le pouvoir de Kinshasa à cesser son soutien aux FDLR avant d'appeler au plan d'harmonisation et mettre fin à ses violences contre les communautés Tutsi.
Ernest Rwamucyo a en outre demandé à la RDC d'organiser le retour sûr des réfugiés congolais.
Le représentant permanent du Rwanda à l'ONU a aussi affirmé que son pays émet des réserves pour soutenir la SAMIR, la force régionale de la SADC.
Selon lui, la coopération entre la SAMIR, la MONUSCO, « avec des groupes armés » comme les FDLR, constitue une menace concrète.
Au regard de cette situation qu'il qualifie de dangereuse, il indique qu'il est crucial de considérer le fait qu'on ne peut pas continuer de basculer d'un pays à un autre, d'une région à une autre, pour trouver une substitution d'un dialogue significatif avec ses propres citoyens.
Réaction de la RDC
Réagissant aux propos de son homologue rwandais, le représentant permanent de la RDC à l'ONU, Georges Nzongola-Ntalaja, a rejeté les accusations de soutien de la RDC aux rebelles de FRDLR.
Selon le diplomate congolais, la vraie raison de cette guerre d'agression reste le pillage des ressources naturelles de la RDC :
« Le Rwanda est un pays qui a envahi le territoire d'un autre pays sur lequel il se trouve avec plus de 1500 troupes et sur lequel il commet de graves violations des droits de l'homme, notamment les bombardements des camps, notamment celui de Mugunga, ce qui est connu de tout le monde ».
Selon Georges Nzongola-Ntalaja, Kigali veut erroner la question des FRDL qui lui sert de prétexte pour demeurer sur le territoire congolais.
« Je peux vous assurer que si on repérait là où il y a les FDLR, et qu'on les éliminait, le Rwanda va se tourner vers le discours de haine pour maintenir sa présence sur le territoire congolais », a conclu ce diplomate congolais.