Le ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques Ismaël Sombié effectue, du 26 septembre au 1er octobre 2024, une tournée de suivi de la campagne agricole 2024-2025, dans les régions du Sud-Ouest, des Hauts-Bassins et des Cascades. Dans les Hauts-Bassins, il a visité des champs de maïs, de niébé, de maïs fourrager et du tournesol, à Bama et des exploitations de maïs et d'ananas, à Matourkou.
«Il faut rendre possible ce que nous pensons impossible ». Cette vision du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, est en marche. En effet, le ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié, lors de sa tournée de suivi de la campagne agricole 2024-2025, du 26 septembre au 1er octobre 2024, dans les régions du Sud-Ouest, des Hauts-Bassins et des Cascades, a été édifié par un champ de tournesol et celui d'ananas. Ces productions sont une réalité respectivement dans la commune rurale de Bama et dans le village de Matourkou, dans la région des Hauts-Bassins.
A Bama, le champ d'environ 2 hectares (ha) de tournesol dont les graines servent à faire de l'huile, les feuilles du fourrage et les fleurs des « appâts » pour les abeilles pour la production de miel, a pour promotrice l'opératrice économique Masso So/Traoré. « L'objectif recherché à travers cette spéculation est d'accroître la production d'huile de tournesol par l'accroissement de la matière première. Nous sommes toujours cantonnés sur le coton qui n'est pas le seul oléagineux. Souvent, je tente le soja mais j'ai trouvé que le tournesol est meilleur car il a beaucoup de vertus pour la santé et les sols. Sa culture est encore intensifiée avec la production de miel qui est une grande opportunité économique pour le Burkina Faso », a-t-elle expliqué.
Une initiative estudiantine
Pour Mme So, l'exploitation est une initiative de l'étudiante stagiaire, Thérèse Zongo, qui est « fortement » accompagnée par le ministère en charge de l'agriculture. Cette dernière a laissé entendre que c'est sa première année de cultiver le tournesol pour contribuer à l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire au Burkina Faso, en plus de la production de miel que cette spéculation favorise.
Dans le village de Matourkou, le ministre en charge de l'agriculture a été émerveillé par le champ d'ananas qui démontre qu'il est possible de pratiquer cette culture au Burkina Faso. Selon le Directeur général (DG) du Conseil burkinabè de l'anacarde (CBA), Clément Attiou, le site de production appartient au CBA, avec en perspective l'emblavement de 300 ha d'anacarde. « Nous voulons donc faire la promotion des cultures intercalaires dans ce verger d'anacarde. C'est dans ce sens que nous avons initié la production de 10 ha d'ananas avec environ 50 000 rejets par ha, soit près de 500 000 rejets au total.
Cette année, nous entendons produire 5 ha d'ananas pour promouvoir cette culture d'avenir, avec une prévision de 50 tonnes (t) par ha », a soutenu Clément Attiou. Il a fait savoir qu'en plus de cette spéculation, il y a le sésame, le voandzou, le niébé et l'arachide pour mieux valoriser l'espace entre deux pieds d'anacarde. « Ces cultures vont contribuer à la sécurité alimentaire et limiter notre dépendance vis-à-vis de l'extérieur », s'est-il convaincu. A Bama, tout comme à Matourkou, des « champs MARAH » ont été visités. Le ministre Sombié a « bien » apprécié à Samendéni, le « champ MARAH » de 19 ha avec une production attendue de 57 t en plus des emblavures de maïs fourrager et de niébé.
A Matourkou, les « champs MARAH » « inspectés » sont évalués à 200 ha de maïs totalement emblavés. Ismaël Sombié a, par ailleurs, félicité et encouragé des étudiants de l'Ecole nationale de formation agricole (ENAFA) de Matourkou pour leurs prouesses dans la production de maïs, du soja et du niébé au sein de l'établissement.