Le président de la République, Andry Rajoelina, a inauguré hier le nouveau studio de la TVM à Anosy. Invité du journal télévisé de la chaîne nationale, il a profité de l'occasion pour aborder les préoccupations sociales actuelles, notamment le délestage et les coupures d'eau, et parler des solutions.
Faire front. Invité sur le nouveau plateau de la Télévision nationale TVM, hier, Andry Rajoelina, président de la République, a abordé de front les problèmes sociaux actuels, surtout les coupures d'électricité et d'eau.
«Nous les endurons ensemble et y faisons face ensemble», déclare le locataire d'Iavoloha. Ceci pour dire qu'il est conscient du calvaire de la population, que l'État ne se dérobe pas face à ses responsabilités et «s'attache jour et nuit à y trouver des solutions». Comme il le reconnaît, «le problème existe. Il appartient à l'État d'y apporter des solutions".
Visiblement, la baisse du débit et du niveau de l'eau en attendant le retour de la saison des pluies est la raison commune aux coupures d'eau et d'électricité, notamment à Antananarivo. Pour l'eau, le Président parle d'un gap journalier de 100 millions de litres, par rapport aux besoins qui sont de 300 millions de litres par jour dans la capitale.
Comme solution immédiate aux coupures d'eau, le président de la République enjoint à la Jirama d'élaborer un plan d'approvisionnement des bonbonnes d'eau réparties dans la capitale et ses environs, «et de respecter les délais d'approvisionnement». Ces bonbonnes sont installées depuis plusieurs mois, mais ne seraient pourtant pas approvisionnées par la Jirama, selon Andry Rajoelina.
Énergie renouvelable
À moyen terme, ce sont les forages et les stations conteneurisées de traitement d'eau qui viendront en renfort. Il s'agit ici d'exploiter les nappes phréatiques pour combler le gap de la production d'eau. Les déperditions en raison de la vétusté du réseau de distribution sont une autre raison des coupures d'eau.
Aussi, sur le long terme, l'accélération de la mise en oeuvre du projet de renouvellement et d'élargissement du réseau de distribution d'eau dans la ville des mille. S'agissant de l'électricité, la réponse immédiate au délestage dans la capitale est l'utilisation des groupes thermiques de Mandroseza. Il s'agit de compenser l'insuffisance de production des centrales hydroélectriques, notamment celle d'Andekaleka, qui tourne à bas régime à cause de la baisse du débit des rivières.
Jouant la transparence, le président Rajoelina souligne que cette solution impose toutefois un coût, à savoir 200 millions d'ariary pour les 40 000 litres de carburant nécessaires pour quatre heures d'utilisation des groupes thermiques. Aussi, ils seront mis à contribution durant les pics de consommation d'électricité, ajoute le chef de l'État. Il affirme, néanmoins, que l'utilisation des énergies renouvelables est la solution incontournable à moyen et long terme.
L'État s'emploie ainsi à accélérer la concrétisation des projets de construction de barrages hydroélectriques. En parallèle, l'installation des parcs solaires est une solution à moyen terme avancée. Andry Rajoelina annonce qu'en collaboration avec une entreprise chinoise, des parcs solaires de 350 mégawatts seront installés d'ici «un an», dans les chefs-lieux de province, dont 100 mégawatts pour la capitale.
Il y a aussi les parcs solaires de 50 mégawatts, destinés à quarante-sept districts, déjà en attente d'installation. Le Président rappelle aussi que le projet de modernisation du réseau de distribution d'électricité «Medium Ring Tana» démarrera en début d'année prochaine et durera un an et demi.