Ils sont partout, les chiens errants, des potentiels porteurs de la rage. « Il y a un chien pour neuf individus dans la ville d'Antananarivo, selon des études», a rapporté le Dr Maherisoa Randriatsitorahina, chercheur au sein du projet Contrôle de la rage dans la commune urbaine d'Antananarivo - Madagascar Coramad, hier, lors de l'ouverture d'une exposition intitulée « La rage tue encore, mais on peut l'éviter ».
Cette exposition se tient à l'Alliance Française d'Antananarivo du 30 septembre au 5 octobre, dans le cadre de la journée mondiale contre cette maladie. Cette présence massive de chiens errants est dangereuse pour les riverains, d'autant plus que le taux de couverture vaccinal de ces animaux contre la rage est encore très faible. « Ce sont les chiens domestiques qui sont vaccinés », enchaîne la source. Si ces chiens mordent une personne, cette dernière risque de contracter la rage et d'en mourir si elle ne se fait pas vacciner au sein d'un centre antirabique dans les heures qui suivent la morsure. Pour Antananarivo, le vaccin est disponible à l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM).
L'objectif est d'atteindre un taux de vaccination d'au moins 80 % des chiens errants. En attendant cette hausse du taux de couverture vaccinale, le Coramad, un projet financé par l'ambassade de France à Madagascar et coordonné par l'IPM et le centre international de recherche en agronomie pour le développement (Cirad), réalise d'autres activités. « La décarnisation a été remplacée par la stérilisation et la castration de ces animaux.
Cela devrait contribuer à l'élimination de la circulation de la rage dans la ville d'Antananarivo », poursuit ce médecin. Des activités de sensibilisation sont effectuées, en parallèle, au sein de la population en général, et des mères et des enfants, en particulier. Les enfants seraient les principales victimes de morsures et de griffures, qui transmettent cette maladie mortelle de l'animal à l'homme.