Libye: Le Parlement nomme un nouveau gouverneur de la Banque centrale

Le Parlement libyen a approuvé, le 30 septembre, la nomination de Naji Issa en tant que nouveau gouverneur de la Banque centrale de Libye (BCL), mettant fin à une crise qui durait depuis un mois et qui a entraîné la fermeture des installations pétrolières et d'énormes pertes financières.

Selon le texte publié par la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul), les deux camps se sont mis d'accord sur la nomination de Naji Issa, un cadre de la Banque centrale de Libye (BCL), comme nouveau gouverneur. Le Parlement doit entériner la nomination du gouverneur et de son adjoint, Marii Al-Barassi, dans un délai d'une semaine.

Le document a été signé par deux représentants du Parlement qui siège dans l'est du pays, et du Haut Conseil d'Etat, qui fait office de Sénat et est basé à Tripoli, dans l'Ouest, lors d'une cérémonie au siège de la Manul en présence de chefs des missions diplomatiques.

« Le Parlement a voté à l'unanimité, en présence de 108 députés, la nomination de Naji Issa au poste de gouverneur de la Banque centrale de Libye (BCL) et de Marii al-Barassi, comme vice-gouverneur, et ils ont dix jours pour reconstituer un conseil d'administration », a annoncé dans un communiqué Abdallah Bliheq, porte-parole du Parlement.

« Le Parlement et le Haut Conseil d'État (HCE) ont résolu la crise de la BCL dans l'intérêt national », a commenté Aguila Saleh, président du Parlement, remerciant la Mission d'appui de l'ONU et tous les pays qui ont soutenu cet accord. Ce vote était attendu pour entériner un accord désignant un nouveau gouverneur, conclu trois jours avant sous l'égide de la Manul entre des représentants du Parlement de l'est, et du HCE, basé dans l'ouest et faisant office de Sénat.

En proie au chaos depuis la chute et la mort du dictateur Mouammar Kadhafi, en 2011, la Libye est gouvernée par deux exécutifs rivaux : celui d'Abdel Hamid Dbeibah, installé à Tripoli (Ouest) et reconnu par l'ONU, et un autre dans l'est du pays, soutenu par le maréchal Khalifa Haftar. Ripostant à l'éviction, le 18 août par les autorités de l'Ouest, du gouverneur Sadiq Al-Kebir, leurs rivaux de l'Est ont stoppé la production et les exportations pétrolières le 26 août.

Ce blocus a provoqué la chute de moitié de la production (1,2 million de barils par jour) à la fin d'août, selon la compagnie nationale de pétrole. Le gouverneur gère la manne pétrolière et le budget de l'Etat réparti entre les différentes régions dans un pays qui tire la quasi-totalité de ses ressources de l'exploitation du pétrole.

Le Conseil de la présidence libyenne, organe tripartite qui exerce les fonctions de chefs d'État et de commandant suprême des forces armées, a salué l'accord conclu entre la Chambre des représentants de l'Est et le Haut conseil d'État de l'Ouest sur la nomination du nouveau gouverneur de la Banque centrale.

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