Oujda — Le Projet «Takafoue» pour le renforcement des organismes locaux de promotion et de défense des droits des femmes dans cinq communes de la préfecture d'Oujda-Angad a été lancé, mardi à Oujda, à l'initiative de l'Association Oujda Ain Ghazal 2000.
D'une durée de deux ans (2024-2025), ce projet est mené avec d'autres partenaires et cible les communes d'Oujda, Sidi Boulnouar, Naima, Ahl Angad et Mestferki. Il vise, selon ses promoteurs, à contribuer à la promotion d'une culture de l'équité et de l'égalité des sexes dans la Région de l'Oriental.
Pour l'Association Oujda Ain Ghazal 2000, «Takafoue» ambitionne plus particulièrement à promouvoir le renforcement des Instances d'équité, de l'égalité des chances et de l'approche genre (IEECAG) des cinq communes concernées à travers une approche intersectionnelle des droits et de lutte contre les violences basées sur le genre. Ces dernières décennies, ont souligné les initiateurs de ce projet dans des déclarations à la MAP, le Maroc a entrepris d'importantes réformes législatives et institutionnelles, notamment l'adoption de la Constitution de 2011.
Ces réformes, qui ont renforcé le principe de l'égalité des sexes et les droits humains ainsi que la participation active des citoyennes et citoyens et de la société civile dans la gouvernance locale, la mise en oeuvre et l'évaluation des politiques publiques, ont consolidé la transparence et la redevabilité dans la gestion publique, ont-ils fait remarquer.
Selon eux, la stratégie d'intervention du projet repose sur trois grandes actions, dont le renforcement des capacités des IEECAG en matière d'intersectionnalité pour la réception et le traitement des demandes de promotion et de défense des droits des femmes.
Il s'agit aussi de l'accompagnement des responsables des centres de femmes et des maisons de jeunes à développer un plan d'action respectant l'approche intersectionnelle qui renforce les droits des femmes et leur participation pleine et effective à tous les niveaux de décision de la vie politique, économique et publique.
La stratégie repose de même sur la promotion des actions de communication et de sensibilisation des citoyens et des citoyennes à l'égalité des droits, à la lutte contre les discriminations et contre toutes les formes de violence basées sur le genre. En marge du séminaire visant à présenter et cadrer le projet «Takafoue», il a été procédé à l'organisation d'un atelier de production d'outils de diagnostic participatif.
Ces deux rencontres (1-2 octobre) destinées aux acteurs locaux au niveau communal, provincial et régional, ainsi qu'aux acteurs associatifs, aux membres des IEECAG, aux Espaces de concertation et de médiation citoyenne (ECM), aux institutions partenaires, à des représentants de l'Université Mohammed Ier d'Oujda, aux femmes, aux jeunes et aux journalistes, ont pour objectifs d'informer et communiquer sur les objectifs, les résultats attendus et la stratégie de mise en oeuvre du projet.
Elles visent également à produire les outils de diagnostic et d'analyse liés au genre pour institutionnaliser l'égalité entre les hommes et les femmes.