Dakar — Le président de la fédération pour l'éducation et la formation, Mamadou Cissé, a invité l'Etat à s'inspirer de l'expérience du secteur privé de l'éducation pour son projet d'introduction de l'anglais à l'élémentaire la rentrée prochaine.
"Aujourd'hui, l'État du Sénégal veut introduire l'anglais à l'élémentaire, alors que nous savons que dans le privé, c'est une réalité depuis une vingtaine d'années. Ce serait bon, pour ces innovations, que l'expérience du privé puisse servir au public", a déclaré Mamadou Cissé.
Il s'exprimait en marge d'une table ronde organisée par WATHI, une plateforme de réflexion sur les enjeux ouest-africains, avec le soutien de l'ambassade d'Irlande. La rencontre avait pour thème: "Les innovations dans le secteur éducatif au Sénégal : les apports du secteur privé et des ONG".
L'école publique est en phase d'expérimentation pour cette innovation et il ne faudrait pas que ce partage d'expériences soit un "goulot d'étranglement" pour le système éducatif public, a t-il souligné.
Selon lui, "l'expérience tirée du privé peut servir pour que l'introduction de l'anglais puisse être une réalité beaucoup plus dynamique dans le système public".
Cette table ronde vise à contribuer à la création d'un espace pour un débat constructif et une réflexion approfondie sur les innovations dans le secteur éducatif introduites par le secteur privé et les ONG et la manière dont celles-ci contribuent à l'amélioration de la qualité de l'éducation au Sénégal.
Il s'agissait d'évaluer comment les innovations introduites par le secteur privé et les ONG ont amélioré la qualité de l'éducation au Sénégal, en termes de performances scolaires, d'accès à l'éducation, et de réduction des inégalités.
Aussi, la rencontre avait pour objectif de discuter des possibilités de collaboration entre le secteur public, le secteur privé, et les ONG , pour maximiser l'impact des innovations éducatives, entre autres.
L'ambassadeur d'Irlande au Sénégal, Derek Hannon, a estimé qu'il y a "des défis à relever dans le domaine de l'éducation au Sénégal" et que ces échanges pouvaient contribuer à "combler le fossé éducatif qui affecte tant de jeunes et d'adultes dans ce pays".
"Il est tout à fait clair qu'il existe une disparité dans la qualité et l'accès à l'éducation dans les régions, une lacune que les innovations doivent combler immédiatement", a t-il dit.