Dakar — Des membres du personnel technique des organisations du secteur privé ouest-africain ont entamé une formation de trois jours sur les barrières non tarifaires, les normes, la qualité et la certification au sein de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
La formation leur est dispensée à l'initiative de la Chambre consulaire régionale de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (CCR-UEMOA) et du programme d'assistance technique de l'Union européenne aux pays contribuant à la ZLECAf.
Les bénéficiaires de la formation sont des cadres chargés des questions de normalisation, de qualité, de certification et d'accréditation, dans des organisations du secteur privé des huit États membres de l'UEMOA.
La CCR-UEMOA et l'Union européenne disent vouloir, avec cette formation, renforcer les capacités des bénéficiaires en matière de barrières non tarifaires, d'obstacles techniques au commerce, etc.
"Le secteur privé est appelé à jouer un rôle important pour permettre aux États de tirer pleinement profit des opportunités offertes par la ZLECAf, laquelle ne fonctionnera que si les opérateurs économiques se l'approprient", a dit Ansou Badji, un fonctionnaire du ministère sénégalais de l'Industrie et du Commerce.
Aïssa Kabo Sidikou, la représentante de l'UEMOA au Sénégal
Les retombées de la ZLECAf "pourraient augmenter les exportations africaines de 95 % en offrant la possibilité de sortir 30 millions de personnes de l'extrême pauvreté d'ici à 2035", a dit M. Badji sur la base de données de la Banque mondiale.
Il a évoqué l'opportunité pour les pays constitutifs de la zone de libre-échange africaine de "garantir la disponibilité de produits de qualité et [...] d'éliminer des barrières non tarifaires".
Ces barrières et le déficit d'infrastructures commerciales font partie des principales causes de la "faiblesse" du commerce intra-africain, selon Ansou Badji.
L'Afrique tente de mettre en oeuvre sa zone de libre-échange continentale depuis le 1er janvier 2021.
"C'est une opportunité inestimable pour booster le commerce [africain et] faciliter l'accès des économies africaines au marché international", a déclaré Aïssa Kabo Sidikou, la représentante de l'UEMOA au Sénégal.
La Commission de l'UEMOA et la CCR-UEMOA ont adopté une stratégie commune, dans le but d'aider le secteur privé à jouer un rôle d'avant-garde" dans la construction de la ZLECAf, selon elle.