Les autorités militaires du Niger lancent un nouvel appel à la vigilance citoyenne pour lutter contre les menaces sécuritaires. Dans un communiqué largement relayé par la presse nationale, elles incitent les citoyens à dénoncer « tout comportement suspect ». Une demande faite dans un nouveau contexte, à la suite notamment des attaques des groupes terroristes à Bamako et à la tentative de déstabilisation au Burkina Faso, indiquent les autorités.
Largement diffusé dans la presse nationale, le communiqué des autorités est présenté comme « une invitation à la réconciliation. » Le ministre de l'Intérieur, le général Mohamed Toumba, signataire du communiqué, déclare : « chacun d'entre nous est devenu aujourd'hui un policier, un gendarme, un garde, bref un soldat ». Puis il appelle à la dénonciation, voire, au sacrifice : « un bon soldat n'attend pas pour agir face à l'ennemi, au prix du sacrifice ultime si besoin. »
Collaboration avec les autorités
« J'en appelle à la vigilance de tous les citoyens pour dénoncer tout comportement suspect. » Dans ce cadre, les autorités demandent à la population de collaborer étroitement avec les autorités locales, les chefs traditionnels, les leaders religieux, l'administration et la société civile. Pour le Général Toumba, les ennemis de l'AES (Alliance des États du Sahel) ont développé une nouvelle stratégie en instaurant « une psychose dans les grandes villes. »
Bien que le ministre reconnaisse que le combat est loin d'être terminé, il affirme « que la conquête de souveraineté du Niger et de l'espace de notre confédération sonnera le glas de la carte géopolitique jusque-là établie. »