Ambondrona a tenu un concert magistral au Coliseum dimanche dernier. Kiks et ses comparses ont fait le plein. Une énième fois, le collectif a prouvé que ses morceaux sont indémodables. Force est de souligner que cet événement a mis tout le monde d'accord. Ce live a suscité des réactions suite à des posts certifiant que le groupe demeure sur le toît de la scène musicale malgache.
Une affirmation qui divise l'opinion publique, les usagers des réseaux sociaux en particulier. Si certains sont entièrement convaincus, d'autres s'y opposent catégoriquement. « Je suis de cet avis. Ils ont un public très fidèle qui les soutient parce qu'ils ne l'ont jamais déçu », atteste Tiana Rahariniela, un fan de rock malgache. Par contre, des artistes en herbe osent même comparer ces rockers à des grosses pointures de la mozika mafana.
En réalité, cette discussion ne devrait pas avoir lieu, voire être assimilée à un débat stérile. Le goût n'est pas universellement partagé. Chacun à sa propre perception des choses. Un chanteur natif de Belamonty peut être apprécié à Ihosy, mais n'arrive pas à percer dans la région Atsimo-atsinanana. Sous un autre angle, ce genre de post est une diversion parmi tant d'autres. Chercher la petite bête, une astuce très utile... En fait, ces quatre dernières années, l'anxiété sociale favorise une drôle de réflexion qui pousse les gens à oublier l'important au profit des futilités.
Le sociologue Arsène Senga a pu constater que les polémiques ont toujours été un moyen de dissimuler quelque chose. « Parfois, on invente, on alimente pour faire oublier... », a-t-il ajouté. Par ailleurs, à deux mois des élections municipales, l'atmosphère semble électrique. Des tas de problèmes émergent dans les grandes villes. Excédée, la population préfère s'esclaffer afin d'atténuer le désespoir !