Lisbonne — La première édition du Festival du film arabe de Lisbonne s'est ouverte, mardi soir, avec la participation du Maroc. Le royaume est représenté à cet évènement, qui se poursuit jusqu'au 5 octobre, par "Everybody loves Touda" du réalisateur Nabil Ayouch et "Les Meutes" de Kamal Lazraq.
La cérémonie d'ouverture, qui s'est déroulée en présence de l'ambassadeur du Maroc au Portugal, Othman Bahnini, et de nombreuses personnalités du monde de la politique, de la diplomatie, de la culture et des médias, a été marquée par la projection du film marocain "Everybody loves Touda", qui a été sélectionné pour représenter le Maroc aux Academy Awards 2025 dans la catégorie "Meilleur film étranger".
Le film raconte l'histoire de Touda, une jeune femme qui aspire à devenir Cheikha et qui chante des chansons de résistance, d'amour et de libération. Le film emmène les spectateurs dans un voyage émotionnel qui met en lumière l'histoire captivante d'une jeune femme dont le destin est bouleversé par une série d'événements inattendus.
"Cette manifestation cinématographique, dédiée à la célébration du cinéma arabe contemporain, vise à promouvoir le dialogue et les liens culturels entre le Portugal et le monde arabe, à travers une variété d'oeuvres cinématographiques qui reflètent la richesse culturelle, sociale et politique du monde arabe", a indiqué la codirectrice du Festival du film arabe, Sawsan Khalifa.
Le festival offre au public portugais la possibilité d'en apprendre davantage sur la culture arabe, de regarder des films primés et de participer à des discussions avec des réalisateurs et des experts dans ce domaine, a-t-elle relevé dans une déclaration à la MAP. De son côté, M. Bahnini a souligné, lors de la cérémonie d'ouverture, que "le festival ne se contente pas de célébrer le cinéma arabe, mais met aussi en lumière la diversité et la richesse de nos cultures".
Le cinéma arabe, riche et diversifié, reflète les réalités culturelles, sociales et politiques des pays arabes, a-t-il poursuivi, notant qu'il a acquis une reconnaissance internationale ces dernières années, grâce à des films traitant d'un large éventail de sujets, allant de l'identité à la lutte et la coexistence, en passant par la vie quotidienne.
Avec ses histoires authentiques et réalistes et sa description poignante de la société, le cinéma marocain, en particulier, a réussi à remporter des prix majeurs et à se distinguer dans de nombreux forums et événements arabes et internationaux, et a été en mesure de rivaliser avec des oeuvres internationales pour des titres importants, s'est félicité le diplomate.
Des films tels que "Everybody loves Touda" et "Les meutes" reflètent cette dynamique, abordant les questions d'identité, de liberté et de solidarité avec une précision méticuleuse, a-t-il ajouté, notant que le cinéma marocain "n'incarne pas seulement les questions de notre société, mais contribue également à façonner notre imaginaire collectif".
Le festival consacre également un espace au cinéma palestinien, avec le documentaire "Bye Bye Tiberias" de Lina Soualem et "Wajib" d'Annemarie Jacir. Outre les deux films marocains, le festival a programmé six autres longs métrages de nombreux pays arabes.